La journée parlementaire sur l'investissement en Algérie organisée, hier, à la résidence d'Etat Djenane El-Mithak à Alger, par l'Assemblée populaire nationale, en partenariat avec le Forum des chefs d'entreprise, a été qualifiée par le député du Parti des travailleurs (PT), Ramdane Taâzibt, de "grave dérive politique". Interrogé par la presse, en marge de la rencontre, Ramdane Taâzibt indique que le FCE "veut que le Parlement légifère non pas pour l'intérêt national mais au profit de groupes d'intérêt". Selon le député du PT, "C'est une atteinte à la démocratie politique et à la démocratie mandat". M. Taâzibt estime qu'"un député doit pouvoir discuter et débattre des projets, selon sa conscience et son mandat électif sans subir de pressions de l'oligarchie". Le même député est revenu à la charge, lors des débats, en dénonçant "un lobby institutionnalisé", à travers la mise en place d'un comité mixte APN-FCE. La précision d'un vice-président de l'APN, qui a nié l'existence de ce groupe, n'a pas dissipé les doutes des députés du PT et même du FFS. Un député du FFS, moins polémique, estime, lui aussi, qu'il n'est pas opportun "d'institutionnaliser un comité APN-FCE". Le président du FCE a voulu clarifier les débats, en précisant que son organisation a proposé la création d'un comité de travail pour poser les problèmes. M. Haddad indique que son organisation fera des propositions, mais c'est au gouvernement et aux députés de prendre les décisions. "Nous ne sommes pas là pour jouer votre rôle de député. Vous êtes les représentants du peuple et nous respectons cela", a-t-il assuré. M. R.