La protestation des médecins généralistes qui a débuté, jeudi dernier, à la fois au niveau de l'INESM et de l'Institut des sciences médicales, est toujours en cours. Les protestataires, notamment les étudiants en médecine lauréats du concours de résidanat, ont décidé de maintenir la grève qui est à son cinquième jour. La raison est bien sûr l'annulation du concours de résidanat 2015. Les protestataires menacent de poursuivre ce mouvement jusqu'à ce qu'ils obtiennent gain de cause. «On ne comprend pas l'annulation de l'examen, ils doivent nous expliquer les vraies raisons de cette décision. On ne cédera pas aussi facilement que cela. Il ne faut qu'on paye tous à cause d'une minorité de fraudeurs», nous expliquent les protestataires. Lors de notre visite à la faculté de médecine, les portes d'accès étaient toujours fermées, malgré la présence d'une centaine de résidants et d'étudiants en médecine qui ont participé par solidarité avec leurs confrères. Aucun membre du personnel administratif de la faculté n'était présent sur les lieux. Jusqu'à aujourd'hui, aucune information n'a été divulguée pour expliquer les causes de cette lourde décision qui a été signée par le vice-recteur de l'université d'Oran 1. Cette attitude de l'administration est dénoncée par les médecins protestataires qui l'assimilent à du mépris. Le comité local de l'Union nationale de la jeunesse algérienne, dans un communiqué, dit soutenir la démarche des protestataires jusqu'à la satisfaction de leurs requêtes qui sont : le maintien des résultats du concours de résidanat affiché le 19 octobre dernier, l'attribution des 493 postes pour les lauréats dans les plus brefs délais, et en cas de fraude, de ne pénaliser que les fraudeurs et pas tous les lauréats. Ils appellent, dans le communiqué, à trouver un terrain d'entente entre les deux parties.