Au blocus des lauréats du concours de résidanat de la Faculté de médecine se sont joints leurs parents, ce qui a permis de donner plus d'envergure au mouvement. Dans la matinée d'hier, les parents des médecins généralistes, lauréats du concours de résidanat dont les résultats ont été annulés par décision du recteur de l'université d'Oran, ont tenu un sit-in devant l'administration de la Faculté de médecine. Ils étaient au moins cent cinquante personnes. Ce sit-in des parents a fait écho au «blocus» observé par les médecins généralistes lauréats dans l'enceinte de l'administration. Ce blocus se poursuit depuis jeudi dernier et s'est renforcé dans la soirée de samedi et dans la journée d'hier. Et pour cause, l'administration a décidé d'afficher la résolution du rectorat consistant à annuler les résultats du concours à cause d'une fraude. Les soupçons de fraude se sont manifestés dès l'annonce des résultats, dans lesquels le fils du doyen de la Faculté de médecine et une de ses parente ont été classés premiers. Les lauréats qui ont occupé le haut du podium sont connus pour avoir accompli un cursus universitaire très moyen, pour ne pas dire autre chose, selon certains professeurs et des médecins généralistes. Signalons que profitant de la nuit de samedi à hier, les protestataires se sont organisés. Ils ont accroché des banderoles sur le portail et les murs de l'administration qu'ils occupent, ce qui a permis d'externaliser leur mouvement circonscrit jusqu'ici à l'intérieur d'une enceinte. Jusqu'ici, ils avancent deux revendications : le maintien des résultats du concours et la libération de leurs affectations dans les différents services des établissements hospitaliers d'Oran. Notons qu'hier, le personnel de l'administration de la Faculté de médecine n'a pas pu accéder aux bureaux et que la cour de cette administration s'est transformée en terrain de camping. Plusieurs tentes y ont été dressées où les étudiants médecins se sont protégés contre la fraîcheur de la nuit. D'un autre côté, les protestataires ont désigné des porte-parole qui s'expriment en leur nom, notamment avec la presse. L'affaire, désormais connue sous l'appellation de «scandale du concours du résidanat», commence à intéresser l'opinion publique locale et nationale. En tout cas, les réseaux sociaux lui consacrent une place de plus en plus large.