L e nombre de nouveaux étudiants a connu, lors de cette rentrée universitaire, une augmentation de 61% comparativement à l'année dernière. «En dépit de tensions qu'ont connues certaines résidences universitaires en raison de cette hausse, l'opération d'hébergement des 500 000 étudiants et étudiantes bénéficiant des œuvres universitaires au niveau national s'est déroulée dans des conditions normales», a toutefois affirmé Abdelhak Boudraa, directeur de l'Office national des œuvres universitaires (ONOU), jeudi à Tlemcen, en marge d'une rencontre régionale sur l'évaluation de la rentrée universitaire. «Cette augmentation est due à l'arrivée à l'enseignement supérieur de vagues d'étudiants qui faisaient partie des premières promotions et par l'ouverture d'études en master qui réduit le nombre de sortants avec le niveau des licences», a-t-il expliqué, repris par l'APS. M. Boudraa a ajouté que cette hausse «sans précédent» a induit une forte demande sur les résidences estudiantines dans des wilayas accusant un retard dans les programmes de réalisation de nouvelles cités universitaires. Il en veut pour preuve Relizane dont les responsables «ont été contraints d'ajouter un lit supplémentaire dans chaque chambre pour résorber le déficit, contrairement à Constantine où le problème ne se pose pas, parce qu'elle a accueilli les infrastructures universitaires dans les délais impartis». Afin de pallier au problème de saturation des résidences, «l'ONOU a eu recours au transport suburbain pour le déplacement des étudiants vers l'université», a-t-il signalé. «Ce problème sera résolu dans les quelques années à venir, d'autant que l'université n'accueillera plus ce grand nombre d'étudiants, comme c'est le cas exceptionnellement cette année, et verra la sortie d'un grand nombre de diplômés en master à partir de juin 2017», a-t-il avancé, rassurant. Pour ce qui est de la restauration universitaire, régulièrement sujette à controverse et à critiques, le directeur assure que «l'ONOU œuvre à améliorer les repas en veillant sur l'aspect sanitaire et alimentaire. Cette mission s'avère très difficile faute de main-d'œuvre qualifiée et spécialisée». Pour combler ce déficit, l'ONOU a signé des contrats avec des centres de formation en art culinaire pour former des cuisiniers spécialisés en restauration de groupe, affirme-t-on. «Il sera fait appel à d'anciens cuisiniers retraités ayant exercé dans des cités universitaires en vue de profiter de leur savoir-faire et d'animer des ateliers de formation au profit de nouveaux cuisiniers à partir des prochaines vacances d'hiver», a ajouté le responsable. Concernant le volet culturel, le programme de l'ONOU prévoit «de riches activités au sein des résidences universitaires», selon M. Boudraa qui a rappelé que «les festivals et les semaines culturelles nationales sont organisés périodiquement dans certaines wilayas, dont les festivals du cinéma amateur de Batna, des arts traditionnels à Oum El Bouaghi, de la chanson engagée à Mostaganem, de la semaine du Coran à Tlemcen et de l'art et de la culture amazighs à Béjaia».