L'université Abderahmane Mira de Béjaïa accueillera un peu plus de 6 400 nouveaux étudiants cette année. C'est l'institut national de l'informatique (INI) qui en a décidé ainsi, en donnant toute latitude à ces PC qui ont fait preuve de discipline. On nous l'a toujours dit « la machine est bête et disciplinée ». C'est sur commande d'un logiciel infaillible, spécialement conçu, pour suppléer le travail de l'homme et dans le souci de gagner du temps et d'assurer. 12000 nouveaux bacheliers ont émis le vœu de poursuivre leurs études à Béjaïa. Le « ménage informatique » a donc balayé plus de 5000 étudiants affectés, malgré eux, vers d'autres destinations universitaires. Ils ont exécuté la décision en espérant une fin positive à leurs recours. Et comme les PC, les humains ont quelque chose de machinal dans leur logique qui veut que le « micro » « ne peut tout de même pas se tromper ! ». En tous les cas pour Béjaïa, les transferts sont bloqués par le ministère. Comme il est confirmé par le recteur, l'un des critères de sélection est dans la moyenne acquise au BAC. De nouveaux bacheliers doivent leur orientation vers Béjaïa à leur moyenne de plus de 11/20. En deçà, et à défaut de places, on se résout à aller, avec le sentiment de n'avoir pas eu accès à l' « université d'excellence » d'à côté, ailleurs comme à Bouira, vers où ont été orientés quelques bacheliers inscrits en sciences juridiques et administratives, une filière assurée à Béjaïa. Parmi ces bacheliers, certains habitent pourtant à une enjambée du campus A. Mira. Un critère de taille qui aurait pu peser dans le traitement des dossiers et faire gagner autant l'université que les étudiants. À chaque re-transfert d'un étudiant vers sa wilaya de résidence, l'université en question libérera une chambre dans les cités "U" et celle de destination en fera autant puisque n'ayant pas le devoir d'héberger les étudiants de la ville. Une question de réduction du coût économique doublée de l'avantage, indiscutable, de meilleures conditions psychologiques pour l'apprenant. Une question de bon sens aussi.