Les deux universités Abderahmane Mira de Béjaïa et d'Ottawa (Canada), représentée par son recteur et vice-chancelier, le professeur Gilles Patry, ont signé, samedi dernier au campus de Targa Ouzemmour, une convention-cadre qui inaugure la première coopération bilatérale entre deux institutions universitaires algérienne et canadienne. La convention devance sur le terrain le projet universitaire algéro-canadien (PUAC) conclu entre les deux pays. Venant compléter un réseau de 29 conventions déjà paraphées par l'université Abderahmane Mira, ce nouvel accord porte essentiellement sur le domaine des technologies de l'information. « Un domaine stratégique » pour l'université de Béjaïa qui a été la première à l'échelle nationale à ouvrir une école doctorale de l'informatique. Pour enrichir cet axe, elle espère profiter de l'expérience de l'université d'Ottawa, la capitale fédérale du Canada et la capitale du G8. Pour Djoudi Merabet, recteur de l'université de Béjaïa, cette convention est « importante de par sa portée historique et scientifique et la dynamique de recherche, l'intense activité pédagogique et la qualité des offres de formation de l'université d'Ottawa ». Une université qui a toujours fonctionné avec le système LMD et un système de double évaluation périodique qui fait intervenir des experts externes pour s'assurer de la qualité de la formation des étudiants dont on examine également l'employabilité. Avec la mise en réseau des chercheurs des deux parties, des projets de recherches communs seront lancés dans le cadre de cette convention qui portera aussi sur la formation des formateurs. Sur un autre volet, la même convention permet la mobilité des étudiants des deux universités. Concrètement, un groupe de trois à quatre étudiants de Béjaïa pourra s'inscrire, dans les prochains mois, pour un semestre à l'université d'Ottawa et bénéficier d'une mobilité qui profite aussi aux étudiants canadiens que l'université de Béjaïa est prête à accueillir. « Les frais d'inscription seront assurés par les étudiants dans leur établissement d'origine et c'est une nouveauté dans le cadre de la coopération », annonce M. Merabet.