Deux millions de dinars, c'est le montant que doivent désormais payer les agences de voyages pour espérer obtenir l'autorisation d'organiser le Hadj ou la Omra. Un nouveau cahier des charges a été élaboré et diffusé mercredi dans le but d'améliorer la prise en charge des pèlerins dans le cadre de la Omra 2016. Mais il est déjà fortement contesté. «C'est un bis repetita !» affirme Lies Senouci, le vice-président du Syndicat national des agences de voyages (Snav). Selon lui, «seuls deux articles ont été changés, l'article 5 et l'article 12». Ainsi, dans son article 5, le nouveau cahier des charges exige des agences de voyages de déposer un chèque certifié de garantie d'un montant de 2 millions de dinars au profit de l'Office national du Hadj et de la Omra afin d'assurer le respect des conditions et honorer les engagements du contrat signé. L'article 12 exige, quant à lui, des agences de voyages de payer 2500 DA pour chaque pèlerin au profit de l'Office national du Hadj et de la Omra, soit un montant multiplié par trois comparativement aux années précédentes (les agences payaient initialement 750 DA pour chaque pèlerin). Suite à cela, les agences de voyages ont exprimé leur refus de ces nouvelles contraintes. Elles exigent tout simplement «sa révision». «Nous refusons catégoriquement ce nouveau cahier des charges étant donné qu'il n'y a aucun support juridique qui oblige les agences à payer de telles sommes !» s'emporte M. Senouci. «De plus, poursuit-il, ce cahier des charges a été établi de façon arbitraire, non réfléchie et non justifiée, c'est pour cela que les agences demandent sa révision.» Ce dernier confie par ailleurs qu'il a transmis les revendications des agences de voyages au ministre des Affaires religieuses et que ce dernier à promis «de faire son possible» afin que le problème soit réglé.