La chambre d'investigation de la commission d'éthique de la FIFA a annoncé samedi avoir «requis des sanctions» contre Joseph Blatter, président démissionnaire, et Michel Platini, l'un des six candidats à sa succession, sans préciser la teneur de celles-ci. Annonçant avoir bouclé son instruction sur les dossiers Blatter et Platini, tous deux suspendus provisoirement pour 90 jours, et mettant en avant «la présomption d'innocence», la chambre d'investigation de la commission d'éthique de la FIFA n'a pas précisé les sanctions requises contre les deux hommes dans ses deux rapports d'instruction transmis à la chambre de jugement. «La chambre d'investigation de la commission d'éthique a soumis ses rapports définitifs à la chambre de jugement présidée par Hans-Joachim Eckert, rapports contenant des réquisitions de sanctions contre Joseph Blatter et Michel Platini», a précisé le communiqué de cette chambre hier matin. «Pour des raisons de protection de la vie privée et en raison du principe de la présomption d'innocence, la chambre ne publiera pas les détails de ces rapports et les sanctions requises contre les deux dirigeants», poursuit le communiqué. La commission d'éthique de la FIFA reproche à Michel Platini un paiement de 1,8 million d'euros reçu en 2011 de la part de Joseph Blatter, pour un travail de conseiller achevé en 2002. Outre ce même paiement, Blatter se voit lui également reprocher par la FIFA un contrat avec le Trinidadien Jack Warner, le président de la Fédération des Caraïbes, par lequel il lui aurait cédé très en dessous des prix du marché les droits de retransmission télévisée dans la région des matchs des Mondiaux 2010 et 2014. Michel Platini a officiellement fait appel de sa suspension provisoire par la FIFA vendredi, devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne, suite au rejet mercredi de son appel interne devant la commission des recours de la FIFA.