A l'approche du 1er décembre, la Journée mondiale de la lutte contre le sida, le constat est alarmant à Oran : le service des maladies infectieuses du CHU reçoit, chaque jour, une moyenne de 3 à 4 nouveaux cas de VIH, et parfois un pic de 8 cas. Si l'épidémie du sida est en net recul dans le monde, la tendance est à la hausse et le constat a de quoi être alarmant à Oran. Selon la cellule de communication du centre hospitalo-universitaire d'Oran Dr Benzerdjeb, le service des maladies infectieuses reçoit, chaque jour, une moyenne de 3 à 4 nouveaux cas de VIH et parfois un pic de 8 cas est atteint. Le service prend en charge près de 2.000 sidéens de la région ouest. Des chiffres très inquiétants qui ne reflètent pas toute la réalité. Des dizaines de personnes contaminées par le virus échappent ou évitent toute prise en charge ou opération de contrôle médical de peur de représailles au sein de la famille ou d'être exclus de la société. Ces sidéens qui ont du mal à se déclarer, freinés par la peur de la maladie, de la stigmatisation, ou de la discrimination, peuvent aussi, par ignorance, représenter un danger pour la société. L'augmentation des cas de sida est un signe révélateur que l'épidémie est dynamique et incite, désormais, à une sensibilisation très poussée vis-à-vis de la population pour qu'elle soit informée des risques du sida. Nos sources indiquent que, dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le Sida qui coïncide avec le 1er décembre, le service des maladies infectieuses du centre hospitalo-universitaire d'Oran animera, lundi prochain, une journée de sensibilisation, d'information et de dépistage au niveau de l'établissement public de santé de proximité du Front de mer. Dirigée par l'organisme de la campagne mondiale de lutte contre le sida (ONUSIDA), la Journée mondiale du sida 2015 portera sur le thème «Objectif : zéro ! Zéro nouvelle infection au VIH. Zéro discrimination et zéro décès lié au sida».