Notre pays sera représenté à la COP21 par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui conduira une importante délégation officielle. Selon le programme que les organisateurs ont fourni à la presse, le chef du gouvernement algérien prendra la parole demain à 14h45 dans l'une des salles du site du Bourget, réservées aux allocutions simultanées de plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement. M. Sellal exposera les positions de l'Algérie au sujet du réchauffement climatique et étalera les propositions de notre pays dans l'atténuation des émissions de gaz à effet de serre. Comme l'exige la réglementation de la Conférence sur le climat, notre pays a déposé en amont sa Contribution prévue déterminée au niveau national (CPDN) auprès du secrétariat des Nations unies, le 3 septembre 2015. Ledit document explique que l'engagement environnemental de l'Algérie «couvre la période 2021-2030 et concerne principalement les secteurs de l'énergie, de l'industrie, des transports, de l'agriculture et des forêts, du bâtiment et de l'environnement ainsi que d'autres secteurs non moins importants». Ce programme national ambitionne de contribuer à «une réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) de 7 à 22% à l'horizon 2030, subordonnée aux soutiens en matière de financements extérieurs, de développement et de transfert technologique et de renforcement des capacités. Les 7% de réduction des GES seront réalisés avec les moyens nationaux». Le CPDN de l'Algérie prône un recours au mix énergétique et l'encouragement des énergies renouvelables dans le cadre de «l'actualisation du programme national des énergies renouvelables et d'efficacité énergétique» adopté par le Conseil des ministres du 24 mai 2015. Le gouvernement algérien vise «la réduction de 9% de la consommation globale d'énergie à l'horizon 2030 et ambitionne de procéder à l'isolation thermique d'un important programme de logements ainsi qu'à la conversion au GPL d'un million de véhicules particuliers et de plus de 20 000 autobus» et veut, à long terme, «atteindre 27% de la production nationale d'électricité grâce aux énergies renouvelables». Ces objectifs sont atteignables sachant que l'Algérie devient de plus en plus un pays gazier plutôt que pétrolier ; elle dispose d'un des gisements solaires les plus élevés au monde et d'un réservoir géothermique important avec 200 stations thermales. Sur une autre échelle, l'Algérie promet de renforcer son «plan national avec un objectif global de reboisement de 1 245 000 hectares» pour améliorer la séquestration de carbone.