Abdelaziz Bouteflika s'est rendu hier en France pour une «courte visite privée» au cours de laquelle il a effectué «des contrôles médicaux périodiques sous la direction de ses médecins traitants», a annoncé hier l'APS dans un communiqué inattendu puisque la Présidence n'a pas l'habitude de relayer les hospitalisations du chef de l'Etat. «Si la Présidence communique, c'est parce qu'elle craint de nouvelles fuites, justifie un conseiller de Zéralda. La dernière fois que le Président est parti pour des soins en Allemagne, ça s'est terminé en rumeurs sur son décès !» En novembre 2014, le Président, victime d'un AVC en 2013, avait hospitalisé au 6e étage de cette clinique réservé aux personnalités de haut rang, où d'après la radio France Bleu Isère, le suivrait le docteur Jacques Monségu, cardiologue et ancien médecin du Val-de-Grâce. A cette époque, il était accompagné de son frère Saïd Bouteflika. Hier, le quotidien français Dauphiné Libéré rapportait sur son site que le Président était arrivé «peu après 16h à la clinique Alembert, qui fait partie du Groupe hospitalier mutualiste de Grenoble, probablement pour une consultation avec son cardiologue». Selon les journalistes, «un important dispositif de sécurité a été déployé dans le quartier». Lors de l'hospitalisation à Grenoble l'an dernier, Alger avait répété que le Président était en Algérie. En 2013, le jour de son hospitalisation en urgence au Val-de-Grâce, après plusieurs heures, les autorités avaient fini par évoquer un accident ischémique transitoire sans séquelle.