Son état de santé a alimenté le débat public cette année. Même si les langues se sont déliées sur cette question depuis 2005 et notamment en avril 2013, lors de son long séjour au Val-de-Grâce et aux Invalides, la question est devenue d'une importance telle que l'opposition a exigé l'application de l'article 88 de la Constitution. Cette revendication a appelé d'autres pour aboutir à une demande d'une présidentielle anticipée. Depuis son hospitalisation à Paris le 27 avril 2013 au Val-de-Grâce, le chef de l'Etat n'a cessé de faire des allers-retours en France. Après le Val-de-Grâce, l'an passé, il avait ensuite été transféré à l'institution nationale des Invalides, spécialisée dans la prise en charge du grand handicap. Une enceinte qu'il quittera le 16 juillet. Il a été victime d'un AVC qui n'aurait pas d'incidences graves sur le malade. On avait évoqué un accident ischémique transitoire (AIT) sans séquelles, selon des sources officielles. Quelques mois après, Abdelaziz Bouteflika sera encore une fois hospitalisé en janvier écoulé. Son hospitalisation intervenait, pour rappel, à quelques jours seulement de la date butoir de la convocation du corps électoral. Il a séjourné à l'hôpital Val-de-Grâce, depuis lundi 13 janvier 2014 et ce, jusqu'au vendredi 17 janvier 2014, avait précisé un communiqué, cité par l'agence nationale APS, alors qu'auparavant, la communication officielle sur l'état de santé de Bouteflika faisait défaut, au point de faire de cette question "un secret d'Etat". Quelques mois plus tard, Bouteflika se porte candidat à l'élection présidentielle pour briguer un quatrième mandat. Largement absent pendant la campagne électorale algérienne, il s'était rendu en fauteuil roulant dans l'isoloir pour voter. Depuis, ses apparitions se font de plus en plus rares. Les réunions du Conseil des ministres se font aussi rares. Les 14 et 15 novembre, le chef de l'Etat sera de retour dans un hôpital français. Cette fois-ci, il sera hospitalisé à Grenoble. Son médecin traitant, Jacques Monségu, spécialiste de la cardiologie interventionnelle, a fourni au journal grenoblois Le Dauphine Libéré des détails sur son dernier séjour médical à Grenoble le 13 novembre dernier. Le Dr Monségu a démenti, depuis quelques jours, l'information selon laquelle Bouteflika a été encore une fois hospitalisé le 16 décembre écoulé. M. M.