Willi Liebherr, le patron actuel de la société de même nom et fils du fondateur du géant allemand de l'engin des travaux publics, a effectué, la semaine passée, une visite au complexe industriel de l'ENMTP de Aïn Smara, à Constantine. Une visite qui revêt une importance capitale et représente un signal fort pour les cadres de l'entreprise en quête, depuis de longues années, d'un partenariat avec un vis-à-vis solide. Ce déplacement, envisagé comme une façon de consolider les relations de travail entre les deux entreprises, est, en vérité, un pas de plus et des plus significatifs dans le processus devant aboutir à la participation de Liebherr dans le capital de l'ENMTP. C'est le mieux qui puisse arriver à cet ancien fleuron de l'industrie nationale frappé de plein fouet par les coups durs de la récession économique, mais qui semble remonter aujourd'hui la pente. Après la compression de masse et les menaces de fermeture, l'entreprise a dégagé, en 2005, des bénéfices et réussi à assainir sa situation financière pour se placer de nouveau comme un outil solvable dans la carte des constructeurs d'engins. Une gageure nécessitant, cependant, une mise à niveau qui passe par la maîtrise des nouvelles technologies et l'amélioration de la qualité des produits. Des conditions indiscutables pour rendre l'entreprise et son label concurrentiels et prêts à s'emparer de quelques parts du marché de l'engin mécanique. Le recouvrement de la santé de l'ENMTP transforme la donne pour ses dirigeants, qui déplacent leur intérêt vers le transfert de technologie, selon Lahbib Benmadjat, SG de l'entreprise, dont le siège social est basé à Constantine. La visite de Liebherr couronne une série de déplacements de ses techniciens et intervient à la suite de la signature, il y a quinze jours, d'un contrat pour l'industrialisation du déchargeur de 4 m3.