L'ère des «bidonvilles-alibis» est, désormais, révolue dans l'agglomération de Sidi Bel Abbès et ses environs où quelque 300 baraques illicites nouvellement érigées, çà et là, ont été dénombrées par les services locaux compétents. C'est, du moins, la teneur du message véhiculé par le récent lancement d'une vaste opération de démolition qui devrait cibler l'ensemble des abris de fortune précités sans, pour autant, que leurs occupants soient systématiquement relogés. Menée tambour battant, la mesure dissuasive qui vise à éradiquer les baraques n'ayant pas été antérieurement recensées par les pouvoirs publics, a pour but d'endiguer l'incessante prolifération des constructions anarchiques et de prévenir d'éventuelles tentatives d'infiltration injustifiée dans le programme de relogement initié au titre de l'éradication de l'habitat précaire. Il est évident que la prolifération incontrôlée des baraquements qui ont tendance, depuis quelque temps, à se greffer insidieusement sur les bidonvilles déjà inventoriés, risque de réduire à néant les efforts déployés pour venir à bout de l'habitat précaire, une plaie qui enlaidit inconsidérément divers sites de la capitale de la Mekerra. Débusquées au cours de la seule semaine écoulée, quarante bicoques ont été éradiquées dans la périphérie de la ville.