Les bus de l'entreprise de transport urbain (ETT), une entité publique créée en 2007 et qui emploie plus de 200 employés, sont à l'arrêt, depuis lundi, pour cause de grève. En effet, les lignes habituellement desservies par les bus de l'ETT ont été désertées par les 27 des 30 bus mis en circulation puisque les chauffeurs qui y sont affectés ont été bloqués par quelques dizaines d'employés qui ont fait barrage à toute tentative de sortie pour cause, selon des sources au fait du dossier, de «non paiement de la prime de rendement collective». Par contre, d'autres sources avancent que le motif du blocage des bus et de la colère des travailleurs est en rapport avec des salaires toujours aussi bas en dépit de la bonne santé de l'entreprise. Alors qu'on a vainement attendu un communiqué du collectif gréviste, le directeur des Transports contacté a déclaré «être surpris car aucun préavis n'a été émis» d'autant que «les travailleurs sont en attente du renouvellement de la section syndicale», a-t-il ajouté. Notre interlocuteur a encore précisé que le service minimum a été assuré par la direction qui a eu recours aux moyens de transport du privé et que cette «décision de recours aux moyens de substitution a atténué la tension puisque les citoyens n'ont pas trop ressenti les effets de la grève». Par rapport à ce mouvement de contestation, le directeur a déclaré que «la convention collective sera discutée une fois le nouveau syndicat élu». Sur les raisons réelles ayant conduit au blocage des bus par les travailleurs même de l'entreprise, le directeur y voit «une opération de déstabilisation à répétition qui cache mal les intentions d'un petit groupe au sein de l'entreprise». Une affaire à suivre.