La dernière vente aux enchères publiques de deux machines, qui a eu lieu hier au complexe porcelaine de table, appareils sanitaires et produits réfractaires de l'entreprise ETER Spa Algérie (ex-ECVE) de Guelma, a fait réagir la section syndicale affiliée à l'UGTA. «Nous dénonçons à travers les colonnes d'El Watan, le démantèlement programmé de notre usine», a déclaré, hier, Kebbache Chaouki, secrétaire général de la section syndicale de l'UGTA. Et d'ajouter : «Cette vente aux enchères publiques survient suite à une action en justice menée par une de nos employées pour faire valoir son départ à la retraite anticipée.» Et de poursuivre : «ne pouvant honorer cette dépense, ETER SPA Algérie s'est résignée à vendre deux machines de tour, l'une pour la fabrication et la rectification de petites pièces de haute précision et l'autre pour la fabrication et l'usinage de grandes pièces de haute précision pour un montant global de 1,502 million de dinars. L'entreprise s'acquittera de 90 millions de centimes pour cette employée. Il faut éclairer l'opinion publique qu'il y a une vingtaine d'employés, en attente de règlement, dans ce même cas». Dans un communiqué de presse, dont une copie nous a été remise, la section syndicale note: «l'usine de céramique de Guelma est abandonnée par son actionnaire majoritaire ETER Italie Spa, au risque de créer un climat malsain dans les prochains jours ; nous dénonçons la passivité de la SGP sud-est Annaba, laquelle au lieu de veiller à ce que l'investisseur Italien respecte ses engagements, fait dans la politique de l'autruche, malgré les correspondances qui lui ont été adressées». En clair, la Société de gestion des participations de l'Etat (SGP), dont le siège se trouve à Annaba, connait parfaitement ce dossier de cession de l'usine, intervenu en 2007, pour en être le garant de sa bonne application. Mais visiblement, les lettres adressées par la section syndicale au président de la SGP sont restées sans suite. Sinon comment expliquer la banqueroute qui se dessine à l'horizon, d'autant que la production est quasiment à l'arrêt depuis 2011.