N'était quelques indices disséminés ici et là dont une exposition organisée au siège de l'Office du tourisme mercredi dernier, l'événement serait passé totalement inaperçu. Le Ramadhan aidant, il n'y avait pas foule à ce rendez-vous, où seuls quelques professionnels du secteur étaient là pour marquer cet événement. L'occasion pour le responsable du tourisme à l'échelle de la wilaya de Constantine de rappeler qu'« en dépit d'un certain nombre d'entraves, les atouts naturels, culturels et historiques de la ville des ponts autorisent la pratique sans limite de nombreuses activités touristiques ». Se référant à l'existence d'un riche potentiel forestier à l'instar des forêts luxuriantes de Djebel Ouahch, El Méridj et Chettaba, à la diversité et à la richesse de son patrimoine architectural et urbain, à sa proximité avec les grands pôles économiques de la région, il estime que l'investissement touristique demeure très en deçà des niveaux de qualité que le Vieux-Rocher est en droit d'ambitionner, si l'on considère tous les atouts de séduction dont il dispose. « C'est pourquoi, a précisé le directeur du tourisme, le développement d'infrastructures nouvelles en rapport avec ce dessein est indispensable à la relance des activités et à l'émergence d'une industrie touristique ». L'espoir reste toutefois permis avec le lancement des travaux au cœur de la ville de Constantine de deux hôtels de luxe d'une valeur estimée respectivement à 14 et 23 millions d'euros supportés à concurrence de 40% par le groupe Mehri, 40% par le groupe Accor et 20% par les banques investies dans ce projet. Les délais de réalisation sont estimés à 24 mois. Lancés en janvier 2006, les travaux de réalisation d'un hôtel classé 4 étoiles à la nouvelle ville Ali Mendjeli viendra compléter le parc hôtelier de Constantine en offrant une capacité de 200 lits et des prestations à la hauteur de son standing. Restent quelques projets dont les dossiers sont à finaliser avant le lancement des travaux. Un complexe touristique doté d'un hôtel de 300 lits, d'un parc d'attractions et d'un centre commercial à Zarzara, d'un hôtel 4 étoiles d'une capacité de 200 lits à la nouvelle ville Ali Mendjeli et d'un autre du même statut sur la RN 20, à la sortie sud d'El Khroub. Il est à remarquer que l'investissement demeure très timide, qu'il y a un manque de poches urbaines et que le foncier touristique n'existe même pas. Autre chose : un manque flagrant de professionnalisme et la frilosité manifestée par des promoteurs face à l'opération de mise en adjudication des terrains, considérée à leurs yeux comme une sérieuse entrave à leurs ambitions.