En marge d'un colloque sur «Les biens wakfs, entre réalité et perspectives», organisé par l'association Rawafed avec le soutien de l'APW de Biskra et dont il a donné le coup d'envoi, samedi, à la salle des conférences du musée du moudjahid, Mohamed Aïssa, ministre des affaires religieuses et des wakfs, accompagné de son homologue palestinien, a exhorté au cours d'un point de presse les théologiens, les chercheurs et enseignants universitaires et les juristes à travailler de concert afin de réactiver et promouvoir la culture du wakf en Algérie. Le wakf constitue un ensemble de biens immobiliers, de terrains nus ou agricoles et de locaux commerciaux offerts ou légués à la communauté par des philanthropes, bienfaiteurs et donateurs en vertu d'une tradition musulmane. Ces biens sont gérés par le ministère des affaires religieuses et des wakfs. En application d'une loi de 1990, les pouvoirs publics mènent depuis des années un long combat contre des indus-occupants et des personnes qui se sont accaparées des biens wakfs. En Algérie, on compte quelque 6 000 biens wakfs exploités de manière illégale. «Le ministère poursuit graduellement la récupération de ses biens. Il y a des dizaines d'affaires pendantes en justice laquelle décide la plupart du temps en notre faveur.», a souligné le ministre qui ambitionne de voir le recensement totale des biens finalisé afin de les récupérer et de les affecter à des projets d'utilité public pour les franges de la société les plus démunis, a-t-il soutenu, en ajoutant qu'il visait à la création de micro-entreprises soutenues financièrement par le fonds du Zakat ainsi que la réalisation de logements et d'infrastructures pédagogiques et d'enseignement du coran pour les enfants du préscolaire et de lieux d'accueil pour les orphelins et les personnes socialement fragiles.