Les agriculteurs activant au niveau du périmètre de Habra, dans la région de Mohammadia, réclament des quantités supplémentaires d'eau d'irrigation et des mesures d'accompagnement pour lutter contre les maladies qui touchent leurs vergers et les nuisances causées par les sangliers. La sécheresse et les quotas insuffisants d'eau d'irrigation attribués aux agriculteurs ont fortement contribué à la diminution de la superficie des vergers agrumicoles qui ne dépasse pas actuellement, selon un agriculteur, les 6500 ha. Le directeur de l'Office national de l'irrigation et du drainage (ONID) de Mohammadia, Benali Abdelouahab, de son côté, a déclaré que «le taux de satisfaction des agriculteurs en matière d'eau d'irrigation a atteint, cette année, les 100%». Une déclaration que rejettent certains fellahs. Parallèlement, les agriculteurs s'interrogent sur les raisons ayant conduit à l'ajournement du projet de réalisation d'une adduction d'eau du barrage de Bouhanifia vers celui de Fergoug. Pour le directeur des ressources en eau de Mascara, Mourad Rachis, le projet pour lequel l'Etat a dégagé un budget de 1200 milliards de centimes est en voie de lancement. Par ailleurs, la mineuse des agrumes, un minuscule papillon, inquiète de plus en plus les agriculteurs. Selon eux, tous les traitements utilisés n'ont rien donné. Devant cette situation, les fellahs avec lesquels nous nous sommes entretenus s'entendent sur la nécessité de la mise en place d'un programme de lutte biologique contre la mineuse des agrumes. Autre problème auquel doivent faire face les fellahs : les sangliers, qui dévastent les vergers. Il faut noter que les dégâts occasionnés par ces animaux sont énormes. Raisons pour lesquelles une campagne de battues est réclamée. Enfin, les agriculteurs nous ont fait part de leur intention d'exporter leurs agrumes mais, explique l'un d'eux : «En l'absence de stations d'emballage dans la région, il est difficile de concrétiser cet objectif.»