Une zone d'activités spécialisée dans la transformation des produits agricoles sera créée au lieu-dit "Dekakra" dans la commune de Matemor (Mascara), ont indiqué les services de la wilaya. La réalisation de cette zone, première du genre dans la wilaya, sera lancée au début du deuxième semestre 2011. Une fois réalisée, elle permettra aux investisseurs de se lancer dans la transformation des produits agricoles que recèle la plaine de Ghriss. Ces activités concerneront la conservation et l'emballage des oranges, olives, huile d'olive et divers légumes, selon le responsable de la cellule de communication de la wilaya. Ce projet est appelé à encourager l'agriculteur à l'intensification de la production toutes spéculations confondues (fruits, légumes et légumes secs), afin de procéder à la transformation du surplus. Cette wilaya de vocation agricole par excellence est réputée par sa production oléicole destinée a la conservation et a la transformation d'un quantité moindres à l'huile d'olive avec une production annuelle de plus de 284 000 quintaux en plus des agrumes avec plus de 189 000 qx, le raisin de table dépassant le 210 000 qx ainsi que le raisin de transformation. Cette localité a également réalisé une production de plus de 4 millions quintaux de maraîchers dont la pomme de terre et l'oignon. A rappeler qu'une quantité de 1000 tonnes de pomme de terre a été exportée dernièrement vers l'Arabie saoudite. Dans le meme sujet, signalons aussi que la cueillette des agrumes, particulièrement celle des oranges, a avoisiné, au courant de cette campagne 2010/2011 et à travers la région du périmètre de l'Habra de Mohammadia, les 100 quintaux à l'hectare. C'est ce qu'a déclaré une source d'information auprès de la Direction de Services Agricoles (DSA) de la wilaya de Mascara. Ces mêmes services préciseront, en outre, que les prévisions pour la prochaine campagne 2011/2012 tableront sur un rendement de 600 quintaux à l'hectare, à la seule condition que l'eau d'irrigation soit disponible en quantité suffisante et que le rajeunissement des vergers se poursuive. Depuis maintenant plus d'une vingtaine d'années, plus précisément depuis l'envasement presque total du barrage de Fergoug, l'orangeraie de Mohammadia a tendance à se réduire chaque année un peu plus, en dépit du soutien accordé aux agriculteurs par l'Etat. Sur une superficie totale de 64 369 hectares sur laquelle s'étend le périmètre de l'Habra, 43 650 hectares restent, indique-t-on, la superficie utile à exploiter. En 2010, près de 18 millions de m3 d'eau ont été attribués à l'irrigation à travers cette même région et été répartis sur trois tours. La production en agrumes, explique-t-on encore, est passée de 60 quintaux à l'hectare à près de 110 quintaux à l'hectare en 2010/2011. En 2005, le périmètre a bénéficié de 6,5 millions de m3 d'eau contre 10 millions de m3 en 2006, alors qu'en 2007, cette région n'a reçu aucune goutte d'eau, affirment ces mêmes services de la DAS. Concernant les années 2008 et 2009, le périmètre de l'Habra a bénéficié, respectivement, de 10 et 18 millions de m3 d'eau, la production est passée de 40 q à 60 q/ha puis de 100 q à 110 q/ha, notera-t-on. Cependant et selon les agriculteurs de la région, le périmètre nécessite plus de 30 millions de m3 à 35 millions de m3 pour répondre parfaitement aux besoins de toute la superficie utile exploitée pour, en conséquence, réaliser 600 quintaux/l'hectare. Le problème des canalisations d'irrigation n'est pas aussi à exclure, non plus, racontent ces mêmes agriculteurs, l'ambitieux et gigantesque projet de rénovation des canalisations, datant de l'ère coloniale, est devenu entièrement hors service et celles-ci sont prévues à être remplacées par d'autres, souterraines et sophistiquées. Ce projet tarde encore à voir le jour, car une politique agricole sans eau est vouée à l'échec et la superficie "agrumicole", à travers le périmètre de l'Habra, ne cesse de se dégrader, en raison d'abord de l'envasement du barrage de Fergoug, de la montée en grande quantité de sels au-dessus des sols, des canaux d'irrigation défectueux et du vieillissement des vergers. Ces facteurs découragent considérablement les exploitants des terres à s'octroyer des soutiens financiers ou autres de l'Etat. C'est là, un témoignage amer des nombreux agriculteurs de la région approchés.