Les travaux du Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique se poursuivent à Oran par une série de huis clos pour traiter de l'ensemble des questions qui menacent la paix sur le continent. Après des débats menés le premier jour autour du processus de paix et de réconciliation au Mali et la situation qui prévaut de manière générale au Sahel, des efforts qui visent à neutraliser les activités de la secte Boko Haram, les cas de la Libye, du Sahara occidental, de la Somalie, du Darfour et du Soudan, les participants se sont penchés hier sur la région des Grands Lacs et la situation dans certains pays qui ont vécu ou vivent encore des tensions, comme la République du Congo, le Burundi et la Centrafrique. Cette séance a été présidée par Lakhdar Brahimi, membre du comité des sages de l'Union africaine, qui a pour mandat de soutenir les efforts du conseil et du président de la commission de l'UA dans les questions relatives à la prévention des conflits. Durant ces deux journées, les échanges de points de vue ont concerné également les mécanismes, les instances et les initiatives prises en Afrique pour améliorer sa contribution face à la communauté internationale. Si M. Brahimi n'a pas été disponible pour répondre aux questions des journalistes, d'autres participants ont exprimé leur avis, notamment Khadija Abba B. Ibrahim, secrétaire d'Etat aux affaires étrangères du Nigeria, ainsi que Georges Chikoti, ministre des Relations extérieures de l'Angola, deux ministres avec lesquels Ramtane Lamamra a eu des entretiens en tête à tête en marge des travaux du séminaire. «Nous avons beaucoup parlé avec le ministre algérien du problème de sécurité qui est une question brûlante pour le Nigeria et le conseil de renseignement tactique que nous avons obtenu de l'Algérie nous a été d'une grande utilité», a indiqué la représentante du Nigeria, rappelant que l'Algérie aide à former de nombreux Nigérians. «Nous avons beaucoup d'étudiants qui ont obtenu des bourses et suivent leur formation ici, en Algérie», a-t-elle ajouté. Concernant les relations bilatérales, la ministre nigériane dira : «Nous avons des accords bilatéraux qui doivent être renforcés et qui de temps à autre doivent aussi être révisés. En fait, nous sommes très contents en tant que Nigérians d'être ici en Algérie. Si nous n'étions pas venus et si nous n'avions pas eu toutes ces relations qui existent, les Nigérians se demanderaient si les Algériens sont des Africains parce qu'ils sont blancs. Mais après avoir eu ces relations et après avoir tenu compte de relations antérieures, je transmettrais le message aux Nigérians et je leur dirai que les Algériens sont des Africains noirs mais à la peau blanche. Je dirais que ce sont nos sœurs et nos frères que nous avons rencontrés ici, en Algérie.» La rencontre entre le ministre algérien des Affaires étrangères et son homologue angolais ont porté également sur les relations bilatérales. «Ce matin nous avons eu la possibilité de tenir une rencontre bilatérale avec M. Lamamra pour parler des relations entre l'Angola et l'Algérie. Ce sont des pays qui entretiennent de très bons rapports. Nous avons des accords de coopération bilatérale que nous entretenons depuis longtemps, mais je crois que nous nous sommes rendu compte que nous sommes un peu en retard», avoue le ministre angolais, qui compte revenir en Algérie l'année prochaine, «au premier trimestre 2016, peut-être au mois de mars, pour approfondir davantage les relations de coopération entre les deux pays», indique-t-il. «Les positions de l'Algérie et de l'Angola concordent sur les questions internationales de l'heure», confirme Ramtane Lamamra, estimant que l'économie de l'Angola est liée de manière essentielle aux hydrocarbures et que beaucoup de cadres angolais ont été formés en Algérie.