Les participants ont convenu d'institutionnaliser ce séminaire comme un événement annuel auquel participent les membres africains entrant au Conseil de sécurité des Nations unies (Angola, Tchad et Nigeria), le président du Conseil de paix et de sécurité de l'UA (CPS), l'Algérie en sa qualité d'initiateur du séminaire, la commission de l'UA, les partenaires-parties prenantes. Les participants ont également décidé l'établissement d'un système de coordination rotatif suivant l'ordre alphabétique en anglais, tous les quatre mois, pour permettre aux trois membres africains au Conseil de sécurité à œuvrer au sein de ce système de coordination au cours de l'année. L'autre décision concerne le partage de l'information entre les Etats membres représentés au CPS de l'UA, d'une part, et entre le CPS de l'UA et l'ensemble du Groupe africain à New York, d'autre part. Il a été également décidé d'initier plus de dialogue avec les membres permanents du Conseil de sécurité pour une implication et une association plus étroites des pays membres africains sur le traitement des questions africaines à l'ordre du jour. Concernant le renforcement des capacités, des mesures urgentes ont été préconisées pour renforcer la mission d'observation permanente de l'UA auprès de l'ONU à New York avec des diplomates expérimentés pour aider à promouvoir les positions africaines et à la rédaction et amendements des projets du Conseil de sécurité sur les questions africaines. Selon le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, ce séminaire est un espace de dialogue, permettant de « réfléchir ensemble sur les différentes questions préoccupantes du continent ». « Nous œuvrons pour la promotion de la voix de l'Afrique au sein des Nations unies, notamment par l'augmentation du nombre de sièges octroyés à l'Afrique au sein du Conseil de sécurité. Nous œuvrons également pour une meilleure coordination et coopération entre l'ONU et l'UA dans la perspective de promouvoir la place du continent sur la scène internationale », a-t-il conclu. Nécessité de « tirer profit de l'exemple algérien » Le représentant spécial de l'Union africaine pour la Somalie, Maman Sidikou, a souligné la nécessité de tirer profit de l'exemple algérien en matière de paix et de réconciliation. « Lorsqu'on dispose en Afrique d'expériences aussi probantes comme celle de l'Algérie en matière d'instauration de paix et de réconciliation, il est nécessaire de partager ces acquis à travers tout le continent », a estimé Sidikou. A ce titre, il a appelé à « tirer profit de ces exemples en Afrique afin de mettre un terme aux crises et conflits que connaissent certains pays du continent, telle la Somalie ». Les ministres angolais et tchadien des Affaires étrangères, George Rebelo Chikoti et Moussa Faki Mahamat, ont exprimé leur satisfaction quant aux résultats ayant couronné les travaux du séminaire. Le chef de la diplomatie angolaise, dont le pays vient d'être élu membre du Conseil de sécurité de l'ONU pour une période de deux ans, a soutenu que la rencontre d'Oran a été l'occasion d'apprendre les nouvelles méthodes de travail du Conseil de sécurité. De son côté, le ministre tchadien des Affaires étrangères a tenu, au nom des participants au séminaire, à adresser au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, leurs remerciements et leurs « respects déférents » et d'exprimer leur « reconnaissance pour son œuvre pour la paix et la sécurité en Afrique ».