Les oubliés du relogement dans le quartier d'El Hamri sont sortis, hier, dans la rue pour manifester leur colère. Ils étaient plus d'une centaine entre hommes et femmes à se réunir devant le siège du secteur urbain d'El Hamri pour attirer l'attention des pouvoirs publics sur leur situation. Les protestataires se disent détenteurs de décisions de préaffectations mais n'ont toujours pas été invités à payer les frais de cautionnement. D'autres disent avoir leur bons délivrés par les services de l'OPGI attestant qu'ils ont payé leur dû. Ce mécontentement intervient au même moment où 1430 familles détentrices de décisions de préaffectations des quartiers d'El Hamri et de Medioni ont été relogées à Canastel. Les contestataires, documents à la main, affirment qu'ils attendent leur relogement depuis plusieurs mois et que des promesses leur ont été faites pour que l'opération soit menée avant la fin de l'année. D'autres au contraire, n'ayant aucune décision de préaffectation, dénoncent l'état de vétusté de leur bâtisses et revendiquaient un logement. Sur place, un important dispositif de sécurité a été déployé afin de parer à toute éventualité. Les protestataires se sont scindés en deux groupes afin de rencontrer les responsables du secteur urbain. A noter qu'une commission pluridisciplinaire a été dépêchée, ces jours-ci, dans le quartier d'El Hamri afin de connaître le nombre exact de familles occupant le vieux bâti. Ceci a permis de réactualiser la banque de données puisque la commission appuyée par des experts du CTC a ciblé les bâtisses classées dans la catégorie «rouge». Notons que ce mouvement a été précédé, il y a quelques mois, par une action similaire menée par les oubliés du relogement dans le quartier de Medioni.