Le parc hôtelier de la région de Timimoun ne dépasse pas une capacité globale de 200 lits. Il ne dispose que d'un seul hôtel étatique dont les tarifs sont exorbitants. Ces jours-ci, grâce à un concours de circonstances lié au croisement des calendriers, l'Oasis rouge, Timimoun, vit au rythme des fêtes. La capitale du Gourara célèbre, en cette fin du mois de décembre, simultanément une panoplie d'événements à caractère religieux comme le Mawlid Ennabaoui, le Sboû et les ziyarate à l'hommage des marabouts des ksour de la localité. Des consécrations spirituelles qui drainent des milliers d'adeptes et des sympathisants des zaouïas, notamment celle de Sidi Hadj Belkacem, l'initiatrice du rituel du Sboû. Et puis le Jour de l'an, la fête universelle qui attire une autre frange de la société moderne. Et enfin, une autre manifestation socioculturelle, celle qui perpétue la tradition et la culture zénètes avec le 9e Festival de l'ancestral chant de Ahl Lil, un patrimoine culturel et artistique populaire du Gourara classé patrimoine mondial par l'Unesco. Ce dernier a débuté hier en soirée et se tiendra jusqu'au 28 décembre. Une manifestation à laquelle prendront part à la compétition près d'une centaine de troupes folkloriques. Durant cette période, la capitale du Gourara s'érige en pôle d'animation pour tous les goûts et toutes les cultures. Dans le milieu des professionnels du tourisme, on parle d'une convergence de 50 000 personnes, principalement des nationaux et deux ou trois cents étrangers, qui sont attendus entre le 22 et le 31 décembre. Mais l'éternel point noir qui refait surface chaque année, c'est bien celui de l'insuffisance d'infrastructures hôtelières pour répondre aux besoins du nombre constamment croissant des touristes qui privilégient la destination Timimoun. En effet, le parc hôtelier de cette attractive région ne dépasse pas une capacité globale de 200 lits. Il ne dispose que d'un hôtel étatique, le Gourara, dont les tarifs sont exorbitants. Il y a aussi deux autres hôtels privés, Massine et Ighzer, et une poignée de campings, d'auberges, de gîtes qui n'arrivent pas à combler le déficit en accueil. Il y a aussi l'hébergement chez le résident mais, là encore, il faut que le touriste connaisse les adresses. Toutefois, les autorités locales semblent avoir pris toutes les mesures nécessaires afin de faire face à cette marée humaine. La municipalité, avec la collaboration du mouvement associatif, a mis en place tout un programme d'animation culturelle et sportive. La grande artère de la ville ainsi que le théâtre plein air sont les points de convergence de toutes les activités. Un important défilé et des parades au quotidien sont programmés avec la participation de troupes folkloriques (baroud, karkabou, hadra, tbal). Les soirées sont meublées par l'animation musicale. Des compétitions sportives interquartiers sont aussi au programme ainsi qu'une course de chameaux.