Le virus H5N1 de la grippe aviaire continue de faire des victimes. Un nouveau cas humain a été détecté,hier, sur une femme de 21 ans dont le frère a succombé récemment à la maladie en Indonésie. A ce jour, au moins 148 morts dans le monde, dont 52 en Indonésie sont enregistrés, depuis trois ans. Au moment où ce virus fait l'objet de plusieurs recherches, l'équipe spéciale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), chargée de la pandémie de grippe, s'est réunie pour la première fois le 25 septembre au siège de l'OMS, à Genève. Actuellement composée de 21 personnes, l'équipe spéciale a été constituée en application d'une résolution adoptée par l'Assemblée mondiale de la santé en 2006. Elle conseillera l'OMS sur les questions de santé publique de portée internationale liées à la grippe aviaire et pandémique, par exemple la phase appropriée d'alerte à la pandémie, la déclaration d'une pandémie de grippe et l'action internationale en cas de pandémie, selon un communiqué de l'OMS. L'équipe est un organe provisoire qui conseillera l'OMS jusqu'à ce que le Règlement sanitaire international (RSI) de 2005 entre en vigueur le 15 juin 2007. Après cette date, un comité d'urgence se réunira en cas de besoin pour conseiller l'OMS sur les événements épidémiologiques importants pour la santé publique internationale, mais l'équipe provisoire permet, d'ores et déjà, à l'OMS de commencer à appliquer l'esprit du RSI. « Le Règlement sanitaire international est un élément-clé pour renforcer la sécurité sanitaire dans le monde. En rassemblant ce groupe d'experts et en mettant en place les moyens nécessaires pour collaborer efficacement quand une flambée épidémique se produit, on fait en sorte que l'OMS reçoive les meilleurs conseils possibles et on crée un système de mise en commun des connaissances et des compétences pour réagir aux urgences sanitaires qui surviennent dans le monde et évoluent rapidement », a déclaré le Dr Guenael Rodier, directeur de l'OMS, chargé de coordonner l'application du RSI. La réunion du 25 septembre a porté sur des questions administratives telles que la répartition des rôles et responsabilités et l'organisation des réunions. En cas d'urgence, en fonction de l'événement de santé publique qui se produit, la plupart des réunions seront probablement « virtuelles » et se dérouleront par téléconférence ou visioconférence afin de gagner du temps. « Nous sommes contents de voir que l'équipe fonctionne. Elle complètera d'autres partenariats et réseaux techniques comme le Réseau mondial OMS d'alerte et d'action en cas d'épidémie (GOARN) et le Réseau mondial de l'OMS pour la surveillance de la grippe, et veillera à ce que le RSI, quand il entrera en vigueur, cesse rapidement d'être uniquement un cadre juridique pour devenir un instrument concret qui nous aide à améliorer la sécurité sanitaire dans le monde », a ajouté le Dr Mike Ryan, directeur du département de l'OMS Alerte et Action en cas d'épidémie et de pandémie.