Les nouvelles hausses des prix agissent sur les secteurs économiques tel un effet de domino. Pour le moins inattendu, l'entreprise ayant en charge la gestion des parkings, l'EGCTU relevant de la wilaya d'Alger, vient de jeter un pavé dans la mare, au grand dam des usagers, en annonçant à son tour la nouvelle grille tarifaire d'ores et déjà imposée dans les parkings. A partir du 2 janvier dernier, les abonnés ainsi que les usagers des parkings de la capitale ont découvert avec stupéfaction les prix «stratosphériques» majorés par l'Epic EGCTU qui étaient estimés auparavant à 3000 da par mois, plafonnant à 4500 da actuellement, soit une hausse vertigineuse d'environ 50%. Cette décision unilatérale n'est pas passée inaperçue. La journée d'avant-hier a été ponctuée par un mouvement de protestation des abonnés qui ont refusé de s'acquitter de la nouvelle tarification où une coordination qui regroupe les abonnés des différents parkings d'Alger a été créée dénonçant cette décision qui n'émane d'aucune règle juridique. Cette décision qui obère considérablement les budgets vient de donner un coup de grâce au portefeuille des ménages qui est déjà mis à mal par les innombrables hausses de tarifs des carburants, du transport et autres produits de large consommation. Force est de constater que rien ne pourra justifier ces augmentations comme beaucoup s'accordent à le dire, étant donné que la prestation de service est piètre, voire même déplorable (vétusté, horaire d'ouverture, hygiène et absence de sécurité). De leur côté, les responsables de l'EGCTU qui préfèrent enfoncer leur communication ne daignent pas avancer des arguments (encore faut-il en trouver un) sur les «chimériques» augmentations. Pour Hadj Tahar Boulenouar, président de l'association nationale des commerçants et artisans (Anca), «cette démarche qui touche la quasi-totalité des parkings de la capitale est purement arbitraire, déraisonnable et perçue comme une violation envers les abonnés», a dénoncé vigoureusement l'interlocuteur en poursuivant que «la nouvelle loi de finances ne stipule aucun arrêté concernant la hausse des tarifs des parkings», ajoutera ce dernier. Quoi qu'il en soit, les pouvoirs publics doivent s'attendre aux corollaires de cette décision qui ne sera profitable que pour les parkings anarchiques. Explicitement, les habitués des parkings à étages trouveront une meilleure prestation et un prix conventionnel chez les gardiens de parking «illégaux» qui, par la force des choses, vont proliférer encore plus. Voilà une manière pour cautionner l'informel et l'anarchie !