Le tribunal de Telagh a condamné, hier, chacun des 18 émeutiers mis en cellule au lendemain des troubles qui ont secoué le village d'Amelza, à l'extrême sud de la ville de Sidi Bel Abbès, à 8 mois de prison ferme. Agés entre 21 et 40 ans, les 18 prévenus qui comparaissaient pour attroupement, acte incendiaire, saccage et troubles à l'ordre public ont été condamnés, au terme d'un procès qui a duré plus de 2 heures, en vertu de l'article 94 du code pénal. Choqués par le verdict jugé sévère, les parents des condamnés ont exprimé leur déception à la sortie du tribunal. Pour eux, la justice a eu « la main lourde » dans cette affaire qui, contrairement à d'autres manifestations de colère, il n'y a pas eu d'importants dégâts. Aussi, les proches des personnes condamnées ne comprennent toujours pas pourquoi les pouvoirs publics, et en premier lieu le wali, ont refusé depuis le début des troubles d'écouter les doléances des manifestants, préférant plutôt recourir à la matraque et aux bombes lacrymogènes. A Amelza, les habitants du village demandent l'ouverture d'une enquête indépendante au sujet de ces émeutes provoquées par un commandant du DRS.