Le bureau de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH) de Tlemcen, par la voix de son responsable local, Faleh Hammoudi, tire la sonnette d'alarme quant à la situation inquiétante des migrants subsahariens irréguliers. «Avec le début de la nouvelle année 2016, les réfugiés subsahariens ont été la cible de comportements inhumains, un véritable cauchemar, leurs objets (matelas, vêtements, linge…) ont été brûlés. Les victimes, par instinct de survie, ont dû fuir pour s'éviter une tragédie». M. Faleh se garde de désigner l'agresseur, peut-être par omission ou se disant que c'est un secret de polichinelle mais généralement, ce sont des responsables qui, pour déloger ces réfugiés de leur campement sur les berges de l'oued Jorgi, ont recours à ces pratiques (incendier les habitats de fortune). Le bureau de la LADDH appelle toute la société à dénoncer et condamner ce processus affectant le droit humain à la vie et à l'existence, tout en acceptant l'intégration de l'autre (migrants). «Aux autorités publiques de fournir à ces réfugiés l'aspect juridique pour l'accès au travail, à la location du logement, l'accès aux soins, et ce, afin d'assurer une dignité humaine à ces migrants», a indiqué sans ménagement M. Hammoudi.