Des dizaines d'enfants de familles subsahariennes en situation irrégulière, la majorité accompagnée de leurs parents, ont été les hôtes, avant-hier, de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH) et du syndicat SNAPAP de Tlemcen. Une initiative qui a plus d'un sens, dans la mesure où cette initiative est unique en son genre. Pour Faleh Hammoudi, premier responsable de cette ligue, «il ne doit pas y avoir de discrimination entre les enfants du monde quels que soient leur statut et leurs conditions. Ce sont des enfants, et ils ont les mêmes droits que tous les bambins de leur âge». Résidant dans la rue avec leurs proches, ces enfants sont «sans abri, sans couverture médicale et vivent de la mendicité dans une situation très critique». Insurgé, notre interlocuteur interpelle «les autorités algériennes pour appliquer les conventions internationales que l'Algérie a ratifiées, concernant particulièrement l'accès aux soins, à l'école, au travail et aux camps des refugiés». Devant un parterre de migrants irréguliers, de représentants et de journalistes, M. Faleh a demandé aux aux organisations et aux associations de «contribuer à cette tâche humanitaire afin de donner un espoir à ces gens pour qu'ils vivent dans la dignité et puissent s'intégrer dans notre société en tant qu'êtres humains». L'immigration irrégulière est un phénomène qui a paru dans la wilaya de Tlemcen, dès la fin des années 1990, notamment à Maghnia où Oued Jorji est l'un des camps informels que les Subsahariens ont choisi comme territoire d'éxil. Depuis l'éclatement des conflits dans le Sahel, ces migrants se sont essaimés dans les 53 communes de la wilaya.