Encore une fois, l'agence foncière de Aïn El Turck risque de se distinguer par l'une de ces frasques qui ont défrayé la chronique par le passé. Le cas des 18 logements LSP (carcasses) de Bousfer commence à faire des vagues. En effet, ce qui s'apparentait au départ à une simple lenteur bureaucratique ou à de la négligence, il se confirme de jour en jour que le parfum de l'arnaque a soufflé sur l'agence. En tous les cas, telle est la question que se posent, indignés, des bénéficiaires au programme 18 logements LSP de Bousfer qui se sont vus radier de la liste des prétendants sans qu'ils ne soient avisés ou avertis de la décision de l'Agence. La seule explication qui leur a été fournie par l'actuel responsable de l'agence foncière de Ain El Turck, est le non- paiement de la totalité du montant fixé par l'agence, soit 350 millions de centimes. Selon les propos de ce même responsable, les « mauvais payeurs » ont été remplacés par d'autres souscripteurs. Jusque là, tout paraît répondre à la réglementation en vigueur, sauf que d'autres questions soulevées par les premiers souscripteurs n'ont pas trouvé réponse. L'une d'elle, posée par une malheureuse bénéficiaire, une dame âgée ayant investi tout son maigre capital pour un toit, est la suivante : « comment les nouveaux bénéficiaires ont-ils pu être contactés par les services de l'agence foncière de Aïin El Turck, alors qu'elle, la principale intéressée, ne l'a jamais été sauf pour apprendre qu'elle a été radiée de la liste des bénéficiaires. Exhibant un document sur lequel est apposé l'accusé de réception de l'agence foncière de Aïin El Turck, daté de plus d'une année, cette dame déclare s'être toujours rapprochée de l'agence pour verser la totalité du montant, mais qu'à chaque fois, on lui répondait que tout était bloqué…. ! ». Mieux encore, cette dame exhibe un autre document sur lequel l'agence mentionne que la dame en question bénéficie d'un logement LSP au programme des 18 logements de Bousfer et ce, en guise de compensation suite à une « expropriation » diligentée par des ex-responsables de l'agence de Aïin El Turck. Bénéficiaires radiés Le cas de cette dame n'est pas isolé puisque l'on croit savoir que plus d'une dizaine de bénéficiaires ont été radiés de la liste sans que les intéressés ne soient informés. Selon l'un d'entre eux, la réponse de l'agence a toujours été la même : « Vous ne pouvez effectuez aucun versement car tout est gelé au niveau de la direction de wilaya et voilà qu'enfin, on nous fait savoir qu'on a été purement et simplement écartés de la liste car on n'a pas versé le montant resté ! ». Décidé à ne pas lâcher prise, quitte à introduire une requête en justice, ce citoyen dira « qu'il s'agit d'une arnaque pure et simple. » Les actuels responsables tentent de rejeter la faute sur les anciens mais cela constitue une fuite en avant, ajoutera-t-il en substance avant de renchérir : « Des actes ont été régularisés en juin 2006, soit du temps des actuels gestionnaires ». Ceci dit, d'autres bénéficiaires lésés risquent de se manifester dans les jours à venir car, à en croire les plaignants, les « heureux bénéficiaires sont des personnes aisées et qui ne répondent nullement aux critères d'attribution tels que requis par la loi ». Voilà un autre scandale qui risque d'entacher la crédibilité de la direction de wilaya qui se retrouvera, une fois de plus, avec une affaire de trop sur le bras. Surtout que l'on sait qu'un grand coup de pied a été donné dans la fourmilière de l'agence de Ain El Turck. Il faut dire aussi que le projet en lui même a suscité et continue à le faire jusqu'à aujourd'hui, la convoitise de nombreux prédateurs du foncier qui y ont trouvé un filon non négligeable pour réaliser de belles affaires. Pendant ce temps, d'honnêtes citoyens se font arnaquer comme des canards malgré les profonds changements opérés au sein de cette agence et plus particulièrement à sa tête.