Un succès magnifique arraché après 95 minutes d'efforts dans un derby qu'on ne peut qualifier que de «béni», dans un chaudron de Hamlaoui rempli comme un œuf, face à un adversaire spécial qu'est l'ES Sétif, qui, il faut le rappeler, n'a pas goûté la défaite depuis 7 journées d'affilée. Imposer sa loi dans ces conditions reste un vrai régal pour le moral d'une équipe comme ce CS Constantine alourdi par les soucis internes. C'est grâce au pressing constantinois et aussi un «éternel» talentueux Bezzaz que revient le mérite de la victoire de vendredi. Les Sanafir très heureux et émotifs ont l'esprit bien marqué à présent, certainement plus gourmands, ils souhaitent d'autres belles soirées similaires à l'avenir. Le plus comblé de joie est sans doute le coach franco-portugais Didier Gomez, injustement critiqué depuis son arrivée au CSC. Le temps a fini par lui donner raison, lui qui n'a jamais douté de ses joueurs, avait ce pressentiment que son équipe allait battre les Sétifiens. «Mon équipe était très volontaire et déterminée,il n'est pas facile de battre une coriace formation de Sétif, ce qui donne plus de mérite et de valeur à notre victoire. Maintenant, à nous de confirmer, rester sur cette dynamique et profiter de la réception du MO Béjaïa la semaine prochaine», a-t-il déclaré. Par contre, le jeune attaquant Haddouche et le portier Khedaïria étaient de mauvais perdants. Le premier aurait insulté l'arbitre Boukouassa à la fin du match, ce dernier ayant brandi le carton rouge pour Haddouche et a mentionné «contestation inappropriée et exagérée» sur sa feuille du match. Le joueur risque une sanction de deux matchs si ce n'est pas un récidiviste. Le second, Khedaïria, garde bien son côté rebelle. Le keeper de l'ESS a pété les plombs à la 55', en osant faire des gestes obscènes et vulgaires à l'encontre du banc des remplaçants du Chabab. Le gardien de but, pourtant international et déjà sermonné dans un passé récent par le sectionneur national Christian Gourcuff sur ses dérapages irrespectueux, semble incapable de se contrôler, un défaut qui va lui causer encore des soucis dans sa carrière déjà peu éclatante.