La Commission fédérale des arbitres (CFA) est, de nouveau, au centre d'une polémique qui allonge la liste des «affaires» qui discréditent la structure qui gère l'arbitrage. La dernière en date est celle de la rencontre CABBA-OMM (L2), dirigée au pied levé par Aboubakr Zouaoui, arbitre fédéral. En effet, une heure avant le coup d'envoi de la partie, les officiels présents au stade du 20 Août à Bordj Bou Arréridj se rendent compte qu'il n'y avait pas d'arbitre sur place. Informés de la situation, des responsables de la CFA, à partir d'Alger, prennent langue avec un arbitre de la ligue de Constantine pour se rendre à Bordj Bou Arréridj pour officier le match CABBA-OMM. L'intéressé décline l'offre au motif que le temps imparti entre le voyage, par route, et le coup d'envoi de la rencontre est très court. Deux responsables de la CFA sollicitent l'arbitre Zouaoui pour diriger le match. Il n'était pas loin de Bordj Bou Arréridj. Il rentre chez lui prépare son sac, prend son véhicule et se rend au stade du 20 Août. Pour étouffer l'affaire, la CFA charge un de ses membres présents sur les lieux de monter un scénario pour tromper l'opinion. Ce dernier fait circuler l'information que les arbitres désignés ont eu un accident de circulation en se dirigeant vers Bordj Bou Arréridj. En fait, il n'y a jamais eu d'accident de circulation dont auraient été victimes des arbitres dans la mesure où la CFA n'en a jamais désigné pour cette rencontre. C'est grave ! Initialement, l'arbitre Zouaoui devait officier le match RC Relizane –RC Arbaâ. Pour masquer un manquement à ses responsabilités, la CFA a usé d'un mensonge (accident de circulation) pour flouer l'opinion publique et sa hiérarchie. La CFA collectionne les bévues comme on enfile les perles. Si un constat doit être fait sur ce malheureux épisode qui n'ajoute rien à la gloire de la CFA et de ses hommes, c'est qu'il est temps de mettre un terme à cette mascarade qui porte atteinte à l'image d'un corps arbitral malade des hommes qui le dirigent. Le registre est ouvert.