La préservation des ressources en eau, à effet de réduire l'écart entre le prix de revient du mètre cube d'eau estimé à 80 DA et le prix de vente à la consommation domestique qui est de 18 DA, demeure une priorité pour les responsables du secteur de l'hydraulique. «Le maintien du prix de vente pour la couche sociale est tributaire d'une série de mesures pour lutter contre les déperditions d'eau et garantir une distribution pérenne de cette denrée vitale à travers l'ensemble de la wilaya», a dit M. Mekssi, le directeur de l'hydraulique. Ces mesures, pour lesquelles le secteur compte déployer les moyens humains et matériels nécessaires, visent principalement à réduire les pertes d'eau dues aux fuites sur le réseau. «Notre préoccupation principale est de réduire les pertes qui permettent de limiter, voire de réduire le coût de revient de l'eau, sachant que le prix des intrants liés à sa production et sa distribution a connu des augmentations considérables. Autrement dit, la réduction des fuites d'eau nous permet de faire des économies d'énergie», souligne le directeur de l'hydraulique. Notre interlocuteur évoque aussi le comportement inacceptable de certains citoyens qui gaspillent sans gêne, ni honte des mètres cubes d'eau parce qu'ils payent des sommes forfaitaires qui ne couvrent même pas le cinquième de leur consommation, ou tout simplement, ils ont des branchements illicites. C'est dire que les actions de sensibilisation aux valeurs liées à l'eau et à sa bonne utilisation, engagées par les associations, n'ont pas servi à grand-chose : le gaspillage de l'eau demeure impressionnant. Visiblement, il s'agit d'un problème de mentalité. Pour faire face à ces comportements négatifs, des mesures appropriées ont été prises par les responsables du secteur. Il s'agit notamment de la généralisation du comptage individuel afin de responsabiliser les usagers sur leur consommation. «L'installation des compteurs individuels contraint les usagers à payer leur eau au prorata de leur consommation», explique notre interlocuteur. Par ailleurs, M. Mekssi met l'accent sur le rôle prépondérant que va jouer la police de l'eau en veillant à sa protection et en pénalisant toute infraction visant à son gaspillage. Le responsable du secteur de l'hydraulique rassure aussi que «l'opération de l'extension et la rénovation des réseaux d'eau potable et le renforcement des capacités de stockage pour avoir un service public performant se poursuivent normalement». Aussi la mise en place urgente d'un système alternatif d'approvisionnement en eau compte parmi les préoccupations majeures du secteur avec la réalisation des connexions entre les deux systèmes de production, l'ancien et le nouveau, afin de se prémunir d'éventuelles pannes techniques des stations de dessalement, principales sources d'approvisionnement en eau potable de la wilaya puisque sur les 53 communes, 48 sont raccordées au système de dessalement.