L'air a été doux cet été, tout particulièrement en août. Le constat s'est confirmé par Samasafia du ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement. En effet, le réseau de surveillance affirme que la qualité de l'air « est globalement bonne sans aucun dépassement du seuil d'alerte réglementaire (…) et cette situation a été confirmée tout au long des 80 jours par les bulletins quotidiens des trois stations implantées dans l'agglomération algéroise (Bab El Oued, place du 1er Mai, Ben Aknoun) ». Ainsi, le réseau indique que la qualité de l'air se situait tout l'été entre le niveau 2, qui est une bonne note en la matière puisqu'il signifie que la qualité de l'air est très bonne et le niveau 4, pour indiquer que la qualité était assez bonne. Une différence est aussi constatée entre l'été 2005 et celui de cette année puisque, selon le réseau, l'air était nettement plus pollué l'été passé. Cette situation « s'explique par les conditions météorologiques favorables de l'été 2006 avec notamment moins de situation anticyclonique et une baisse de la pollution sur l'ensemble de l'agglomération algéroise ». Même constat du côté de Annaba qui est pourvu dans le domaine de quatre stations (centre-ville de Annaba, El Bouni, Sidi Ammar, Les Salines). Les polluants et les indices de pollution Avant tout, un rappel : « On entend par pollution de l'atmosphère, l'émission dans l'atmosphère de gaz, des fumées ou des particules solides ou liquides, corrosives, toxiques ou odorantes de nature à incommoder la population, à compromettre la santé ou la sécurité publique ou à nuire aux végétations, la production agricole et aux produits agroalimentaires, à la conservation des constructions et monuments ou au caractère des sites », peut-on trouver dans la loi du 5 février 1983 relative à la protection de l'environnement. La composition naturelle de l'air est de 78% d'azote, de 21% d'oxygène et de 1% de vapeur d'eau et d'autres gaz. Un adulte « consomme » environ 14 kg d'air par jour, soit 11 000 l. C'est dire de l'importance de la substance pour la survie de l'espèce. Seulement, les éléments composants l'air cohabite régulièrement avec des polluants de toutes sortes qui, lorsque le climat s'y prête, alourdit particulièrement l'atmosphère. En effet, les éléments tels que le vent, le soleil ou la pluie ont un rôle à jouer dans le fameux équilibre entre air et polluant. Ces ennemis de l'air ambiant sont : le dioxyde de soufre (SO2), le dioxyde d'azote (NO2), les particules, le benzène (COV) et l'ozone. Il existe d'autres polluants tels que le monoxyde de carbone, et la liste s'allonge toujours un peu plus. Mais surtout, les autres polluants ne sont pas pris en compte pour mesurer les indices de pollution et vérifier suite au calcul si cela entre dans les normes établies par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Les normes sont établies en fonction de la durée d'exposition et les valeurs sont en microgrammes par mètre cube. De plus, chaque polluant n'a pas les mêmes répercussions sur l'homme ou la végétation. Effets sur l'environnement et sur la santé Le dioxyde de soufre provient essentiellement de la combustion de matière fossile tel que le charbon, le fuel ou le gazole. Le dioxyde d'azote provient, quant à lui, du transport routier tandis que l'ozone, considéré comme un gaz à effet de serre, résulte de la réaction photochimique entre certains polluants primaires sous le rayonnement solaire. Hormis le noircissement des bâtisses conduisant à restaurer certains monuments à des coûts faramineux, les polluants tels que les oxydes d'azote et le dioxyde de soufre contribuent au phénomène des pluies acides, ce qui a pour conséquence de détruire le milieu naturel. Chez l'homme, les polluants ont des impacts plus ou moins prononcés selon la concentration du polluant dans l'atmosphère, la durée de l'exposition et l'intensité de l'activité physique. D'ailleurs, les troubles se manifestent principalement chez les enfants, les personnes âgées, les asthmatiques, les femmes enceintes et les fumeurs.