Une situation qui ne cesse de causer d'énormes désagréments aux citoyens, entre automobilistes, commerçants légaux et riverains. En dépit des multiples actions engagées par les autorités locales et les services de sécurité en vue d'éradiquer le marché informel et mettre fin au désordre qui régnait dans certains espaces publics à Mouzaïa, les marchands de fruits et légumes continuent à occuper sauvagement des placettes, squatter des trottoirs entiers et utiliser des rues pour écouler leur marchandise. Une situation qui ne cesse de causer d'énormes désagréments aux citoyens, entre automobilistes, commerçants légaux et riverains, au vu et au su des élus locaux, lesquels demeurent totalement absents. Chaque samedi, tôt le matin, c'est toute la rue Ahmed Allel et ses environs qui sont pris d'assaut par des marchands de fruits et légumes. La chaussée, les trottoirs ainsi que le moindre espace libre sont vite occupés, créant ainsi une anarchie indescriptible et un climat d'insécurité et de tension. Des cris et des insanités fusent de partout dans un brouhaha indescriptible devant des riverains médusés et désarmés face à des marchands menaçants, venus s'installer de force. La circulation devient impossible et les automobilistes, les nerfs à fleur de peau, usent du klaxon dans un désordre insupportable. Des camions de transport de marchandises sont carrément stationnés sur le trottoir, bloquant les accès aux habitants et aux commerçants. «Je ne peux même pas ouvrir mon propre commerce, l'entrée étant obstruée par les étals de fortune et des légumes étalés à même le sol», se lamente un commerçant, et de poursuivre : «Des camions de transport de marchandises sont stationnés sur le trottoir devant nos locaux commerciaux et nos maisons.» Un autre commerçant nous avouera qu'il a été menacé d'agression par un marchand à l'aide d'un gourdin lorsqu'il lui a demandé de libérer la voie donnant accès à son habitation. Après leur départ, les indus occupants laissent un spectacle de désolation, où des amas d'ordures, des cartons et même des caisses en plastique sont laissés sur place. Une situation pour laquelle les autorités locales ne sont pas exemptes de tout reproche. La mauvaise gestion administrative des problèmes de la commune et la politique, sans succès, esquissée dans l'éradication de l'informel ont laissé apparaître des carences qui portent atteinte au cadre de vie et à la sécurité du citoyen. Les habitants et les commerçants de la rue Ahmed Allel interpellent aussi les services de sécurité pour intervenir et mettre fin à tout le désordre qui règne chaque samedi devant chez eux. A Mouzaïa, un marché hebdomadaire existant depuis les années 1940 a été fermé, 250 locaux du marché Hadj Erriri abandonnés par leurs propriétaires, une centaine de locaux commerciaux inexploités et un marché de proximité de fruits et légumes déserté par ses bénéficiaires malgré des mises en demeure. Sans commentaires !