Tous les jours que Dieu fait, des milliers de citoyens convergent vers la capitale afin de rejoindre leur lieu de travail. D'autres personnes également se rendent au centre-ville de la capitale pour aller dans les nombreuses institutions, hôpitaux..., ou tout simplement faire du shopping. Si durant la journée le transport urbain n'est pas un problème, à la fin de la journée les états d'esprit sont tout autre. En effet, à la sortie des bureaux, les travailleurs, plus particulièrement ceux qui ne sont pas véhiculés, se heurtent à un réel problème en matière de transport. Si le tramway et le métro couvrent à eux deux le côté Est de la capitale, le côté ouest, quant à lui, est particulièrement délaissé. Les centaines de bus qui se dirigent à longueur de journée vers des zones limitrophes telles Ouled Fayet, Zéralda, Tipasa, ainsi que d'autres contrées plus éloignées viennent à manquer à partir de 17h. A la gare routière de Tafourah, des centaines de personnes s'entassent aux abords des abribus, attendant patiemment l'arrivée d'un bus. Dès qu'un bus se présente, c'est la ruée et les éternelles bousculades. Là, le chauffeur et le receveur se comportent en véritables cow-boys et font «leur» loi. un autre bus desservant la zone de Tipasa fait son entrée à la station, les premiers passagers commencent à courir pour s'assurer une place à bord, et là aussi la même scène se répète. Dès lors que le bus s'arrête, les passagers qui descendent bousculent ceux qui veulent monter et inversement. En somme, une véritable pagaille. L'arrêt de Saïd Hamdine qui sert de point de transit pour de nombreux usagers de bus est également sous le feu des projecteurs. En effet, ce dernier est bondé dès 17h et la majorité des passagers se dirigent tous vers l'ouest d'Alger et même jusqu'à Hadjout. Un jeune employé d'une entreprise située non loin de l'arrêt de bus explique que le transporteur applique sa propre loi et ne respecte pas les horaires «Si je ne quitte pas mon poste à 16h30, je risque de me retrouver dans une mauvaise posture, les bus viennent à manquer dès qu'il commence à faire sombre, et même si je réside à Ouled Fayet, je plains les gens qui partent vers la wilaya de Tipasa et ses nombreuses contrées», explique-t-il. Des passagers rapportent également des comportements plus que dangereux de la part de certains chauffeurs : «Pour arriver tôt à la station suivante ou même devancer leurs collègues, ils n'hésitent pas à foncer et slalomer entre les voitures, mettant nos vies en danger», s'indigne une mère de famille qui partait vers Chenoua.