Dans le cadre des accords programmes entre deux groupes de chercheurs, Claude Carpentier de l'université Jules Vernes de Picardie (France) et Chérif Hallouma pour le laboratoire « Espaces sociaux en mutation » de l'université d'Oran, une journée d'étude sera organisée, dimanche 3 octobre, à l'université d'Es Sénia. Ce groupe de travail active depuis le mois de janvier dernier sur le « Projet de vie chez les adolescents en Algérie et les adolescents issus de l'immigration en France. » Les initiateurs de cette rencontre comptent lancer le travail de terrain et placer les bases essentielles à une approche croisée des expériences des deux côtés de la Méditerranée. Mme Chérif Hallouma nous dira à propos de cette rencontre : « Cette journée se fixe pour objet d'interroger la diversité des approches de l'identité, de l'adolescence et du projet de vie, tant sur le plan théorique, méthodologique que sur le plan pratique. » Il s'agira, croit-on savoir, de débattre de ces concepts selon des approches différentes s'inscrivant dans deux cadres culturels et juridiques : l'Algérie et la France. L'adolescence sera abordée dans la dimension de quête et de projection dans l'avenir. Les thèmes qui seront abordés lors de cette rencontre sont : Comment s'éprouve l'adolescent à l'avance dans le futur ? Quels sont les types de projets que se construit l'adolescent ? Quelles sont les démarches utilisées ? Quelle lecture les acteurs sociaux font-ils des institutions et de leurs référents identitaires souvent contradictoires ? Pourquoi assimilent-ils certains référents et pas d'autres ? Quelles sont les stratégies utilisées par les acteurs sociaux pour dépasser les contradictions (internes et externes) et se construire ? Ceci étant dit, Leila Mehdaoui, professeur de psychologie, présentera au début des travaux la problématique générale du projet piloté par l'université d'Oran. On apprendra, par ailleurs, que de nombreux chercheurs en psychologie, psychosociologie, sociologie et en anthropologie sociale prendront part à cette rencontre dont les conclusions et les recommandations ne manqueront, sans aucun doute, pas de lancer de nouvelles perspectives de recherche.