Les employés de l'usine de céramique et briques réfractaires de Guelma (ETER Algérie SPA), ont déclenché, hier matin, un mouvement de protestation interpellant le Premier ministre et le ministre de l'Industrie «afin d'intervenir pour sauver l'usine de Guelma de la faillite». «L'Etat doit faire valoir son droit de préemption», nous déclare Chaouki Kebbache, secrétaire général de la section syndicale d'ETER Algérie SPA, affiliée à l'UGTA. «Ce mouvement de protestation a pour motif de dénoncer la faillite programmée du complexe par son actionnaire majoritaire, ETER Italie spa, malgré le réel marché de production qui existe notamment pour la brique réfractaire et la chamotte», poursuit-il, et de conclure : «Nous dénonçons fermement le comportement de la SGP EST SUD-EST de Annaba qui, au lieu de veiller à ce que le repreneur Italien respecte ses engagements ou, le cas échéant, lui retirer le complexe, tel qu'il est stipulé dans le contrat de cession, la SGP, a, contre toute attente, opté pour la solution facile, qui est de procéder à la saisie du matériel et de le vendre dans le but de récupérer ce montant à son profit en laissant les travailleurs dans l'expectative d'un sort incertain». Il est évident que cette entreprise dérange au plus haut point. «Si elle venait à produire de la brique réfractaire et de la chamotte», révèlent des sources bien au fait du dossier, d'autant que d'importantes commandes ne sont pas honorées par le complexe de Guelma, non alimenté en gaz à haute pression, son outil de travail, en plus des saisies opérées par la SGP. «Pourtant, l'usine est capable de satisfaire la demande nationale en briques réfractaires, mais aussi d'alimenter le marché africain», affirment nos interlocuteurs, frustrés par cette situation à la limite du «crime économique». Notons enfin que les salaires du mois de décembre ont été versés par l'actionnaire national. L'on saura que ce dernier aurait décidé de ne plus payer, Ce qui mènera cette usine droit vers une cessation de paiement.