Ce phénomène, qui n'est pas isolé, renseigne sur la légèreté avec laquelle ont été réalisés les travaux de bitumage des rues de la ville. Depuis quelques années, les routes de la ville de Constantine ne cessent de connaître une sérieuse et inquiétante dégradation, constatée aussi bien par les automobilistes que par les piétons. Et cela malgré les efforts des autorités concernées pour corriger la situation. Ce constat nous pousse à nous poser des questions sur cette situation qui perdure dans la ville. Est-ce la nature du sol qui donne du fil à retordre aux parties concernées, malgré les moyens disponibles pour réaliser des études adaptées, ou bien s'agit-il de travaux de réhabilitation qui ne sont guère faits dans les normes, malgré leur fréquence ? Quoi qu'il en soit, le mal est là, et la population en souffre au quotidien. Les exemples ne manquent pas pour décrire cette situation stressante, surtout pour les usagers de la route. On citera en premier lieu l'énorme cratère qui a pris naissance il y a plusieurs jours sur la passerelle située en contrebas de la rue Bouroubi Khroufa, juste à proximité du siège de la direction régionale de la SNTF de Bab El Kantara, dans un carrefour qui connaît une très forte densité de circulation automobile. Le cratère n'est pas nouveau, puisque cela fait déjà des mois qu'il a été colmaté, mais à chaque fois le résultat laisse à désirer, car la fosse réapparaît comme par magie. Cette dernière a causé et continue de causer toujours d'énormes dégâts matériels, en particulier la nuit, chez les conducteurs non avertis. Cette situation qui perdure encore, en l'absence d'actions rapides et efficaces de la part des services compétents, rappelle étrangement un autre cas survenu il y a plus d'un an à la rue Tatache Belkacem (ex-Rue Thiers) à proximité du lycée Redha Houhou. Sur ce lieu, l'affaissement survenu le 26 janvier 2015 suite aux importantes chutes de neige que la ville a connues a emporté une partie de la chaussée. Une année après, le risque persiste encore, puisque des gondolements de la chaussée ont fait leur apparition quelques mètres plus bas. La périphérie de la ville, elle aussi n'est pas épargnée par cette décadence. Le passage de Massinissa, qui relie Zouaghi à Boussouf, ne cesse d'être un tronçon en disgrâce, et cela malgré les différentes opérations de «colmatage». Le site se trouve sur une zone sensible aux glissements de terrain, mais des efforts et surtout des sommes énormes ont été débités depuis 2002, afin de pallier les problèmes de sol. Des efforts, en vain malheureusement, puisque les usagers de ce tronçon se plaignent toujours.