10 jours après le début du Ramadhan, la mercuriale des prix des fruits et légumes aux marchés de la ville connaît toujours l'effervescence des premiers jours de jeûne. La tendance des prix sur les denrées alimentaires indispensables à la préparation de la soupe du soir est toujours à la hausse et ne semble pas devoir renouer avec les prix d'avant le Ramadhan. Ainsi, la pomme de terre est cédée à 50 DA le kg, la carotte à 40 DA, les navets à 50 DA, les haricots verts à 90 DA, la salade à 70 DA, la tomate à 40 DA et la courgette à 80 DA. Les fruits sont, en outre, inaccessibles à l'écrasante majorité et ne font d'ailleurs pas partie des soucis du consommateur tant l'obsession de ce dernier se fixe sur les indispensables légumes qui, avec la hausse, sont hors de portée des petites et moyennes bourses. Le consommateur épuisé ne cesse de s'interroger sur le pourquoi de la flambée des prix de ces aliments de commenter ou de justifier. Production nationale insuffisante ou spéculation délibérée. Marchands et mandataires se jettent mutuellement la responsabilité de l'envolée des prix et c'est finalement le consommateur qui demeure le dindon de la farce.