- Turquie Le leader du parti pro-kurde de Turquie, Selahattin Demirtas, a accusé hier les forces de l'ordre d'avoir commis un «massacre» contre des civils dans une ville kurde lors d'une opération contre les rebelles du PKK, ce que le gouvernement dément. «Ils ont commis un massacre de masse à Cizre et ne veulent pas l'annoncer», a affirmé le leader du Parti de la démocratie des peuples (HDP), troisième force politique du parlement turc, lors d'un discours devant ses députés. Il faisait référence à Cizre qui fait partie des villes kurdes du sud-est à dominante kurde où l'armée et la police mènent depuis deux mois des opérations d'envergure pour déloger des rebelles du PKK. - Afrique du sud Les deux principaux partis d'opposition sud-africains ont manifesté hier à Johannesburg, devant la Cour constitutionnelle où leurs avocats plaidaient pour obliger le président Jacob Zuma à rembourser une partie des 20 millions d'euros d'argent public dépensé pour rénover sa résidence privée de Nkandla. Des milliers de membres du parti de gauche radicale EFF (Combattants de la liberté économique) étaient dans la rue aux cris de «Zuma doit partir» et «Rends l'argent ! Rends l'argent !», un slogan qui retentit au Parlement à chaque apparition du chef de l'Etat depuis plus de deux ans. Le scandale de Nkandla est devenu un véritable boulet pour Jacob Zuma. - Suède La procureure suédoise qui enquête sur les accusations de viol visant le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, a affirmé hier qu'elle allait renouveler sa demande en vue d'une audition à Londres, sans tenir compte de l'avis de l'ONU. «En ce qui concerne le rapport publié la semaine dernière, je souhaite indiquer que cela ne change rien à mon appréciation antérieure dans cette enquête», a écrit la magistrate, Marianne Ny, en référence au groupe de travail des Nations unies qui a estimé que l'Australien, confiné depuis trois ans dans l'ambassade d'Equateur à Londres, est victime d'une «détention arbitraire». - Iran Des figures du camp réformateur en Iran font partie des 1400 candidats qui, après avoir été rejetés dans un premier temps, sont désormais autorisés à participer aux élections législatives du 26 février, a annoncé hier le ministère iranien de l'Intérieur. «Réformistes, modérés et conservateurs font partie de ceux qui ont été repêchés», a déclaré à la presse Hossein Ali Amiri, porte-parole du ministère. Il n'a pas donné de noms, mais la liste définitive des candidats sera publiée le 16 février. C'est après avoir fait appel d'une décision du Conseil des gardiens de la Constitution de les écarter, que ces candidats ont finalement été retenus par ce même Conseil, dominé par les conservateurs et qui a un droit de veto sur toute candidature aux élections en Iran.