Plusieurs Patriotes, qui se sont sacrifiés au début des années noires dans le cadre de la lutte antiterroriste, se sont rassemblés, hier devant le siège de la wilaya de Bouira, pour exiger des pouvoirs publics, à leur tête le président de la République, la prise en charge de leur plateforme de revendications. Les protestataires interpellent le Président afin d'intervenir pour appliquer sur le terrain la loi n°13-08 du 30 décembre 2013, en particulier l'article 77, stipulant que les citoyens volontaires ayant participé aux côtés de l'Armée nationale populaire (ANP) dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, bénéficient d'une pension de retraite proportionnelle exceptionnelle. «Nous sommes délaissés et oubliés par l'Etat alors que nous avons combattu, aux côtés des services de sécurité, le terrorisme», soulignent-ils. Par ailleurs, les Patriotes réclament, des pouvoirs publics, une reconnaissance de leur lutte et de leurs sacrifices pour la sauvegarde de la République. Ils dénoncent l'attitude autiste à leur égard des responsables à tous les niveaux, dès lors que tous les points soulevés par le passé n'ont pas été satisfaits. Le porte-parole des Patriotes de Bouira a affirmé que, depuis l'action de protestation ayant eu lieu en avril 2011 à Alger, des dizaines de rassemblements ont été enregistrés à travers plusieurs wilayas du pays, dont Bouira, mais aucune suite n'a été accordée à leur plateforme de revendications. Ils réclament l'octroi de tous les droits, tels que les pensions pour les ayants droit des Patriotes assassinés, les blessés, les invalides et les victimes de terrorisme. «Certains Patriotes vivent dans des situations précaires et sans aucune ressource, alors qu'ils ont donné leur vie pour que le pays retrouve sa stabilité.»