Le crédit spécial Ramadhan proposé par la Banque de Développement Local (BDL) à ses clients salariés a été très bien accueilli par ces derniers. Bénéficier d'une avance de la moitié du salaire en cette période est une aubaine pour tous les pères de familles qui arrivent difficilement à joindre les deux bouts. Au niveau de la Banque, un client très pressé de déposer sa demande, nous dira : « ce crédit est une grande bouffée d'oxygène pour moi. J'ai 6 enfants que je dois habiller pour l'Aïd, sans compter les traditionnels gâteaux. » Pour rappel, il s'agit d'un crédit sans intérêt, remboursable sur trois mois, à compter du mois de novembre, et ne peuvent prétendre à ce crédit que les titulaires d'un salaire mensuel inférieur où égal à 30 000 DA. Cependant, une réflexion s'impose sur cette barre limitative de 30 000 DA pour accéder à ce prêt. Sans vouloir critiquer la bonne foi des initiateurs de cette action très positive envers ces pères de familles qui sont en majorité des agents de l'Etat, on notera que le choix du seuil de 30 000 DA a généré des mécontentements chez plusieurs personnes car un autre client dira : « Le plafond fixé à cette somme a été établi sur la base des salaires des fonctionnaires du nord du pays, ici a Adrar, avec la dernière augmentation, 30 000 DA sont représentent à présent un salaire moyen, donc on est très nombreux à ne pas bénéficier de cette mesure ! » Toute fois, il serait judicieux pour les banquiers de rehausser cette barre pour les agents exerçants au Sud et à l'extrême Sud afin de toucher un large public car, dans ces régions, la mensualité de 30 000 DA est considérée comme un bas salaire vu la cherté de la vie et les imposantes charges annexes (loyer, électricité.) On fera remarquer aussi que cette limite parait injuste et frustre le fonctionnaire qui perçoit un salaire de 30 050 DA car il n'ouvre pas droit à ce prêt.