La nouvelle présidente du Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (Snechu), le professeur Ouahioune Wahiba, fraîchement élue suite à la démission du professeur Djidjli à qui elle a rendu hommage, a rappelé hier, lors d'une conférence de presse organisée à l'hôpital Mustapha, l'engagement de son syndicat à continuer le combat pour défendre «les intérêts moraux et professionnels de ses adhérents et de toute la corporation quel que soit le grade». Elle a tenu, avant de rappeler que le Snechu est un syndicat autonome et apolitique, à énumérer les grands axes de son programme qu'elle juge prioritaires. Il s'agit en premier lieu, a-t-elle indiqué, de la normalisation de la carrière hospitalo-universitaire à l'instar des pays du Maghreb, l'amélioration de la progression des maîtres assistants et la revalorisation de l'indemnité hospitalière, la réévaluation de la pension de retraite, l'égalité des chances pour l'accès aux postes supérieurs, l'amélioration des conditions de travail et la régularité des concours. La présidente du Snechu a rappelé que «les maîtres assistants constituent la cheville ouvrière de l'hôpital. Ils méritent d'avoir les meilleures conditions de travail, ils ont besoin de progresser et il faut les encourager et leur permettre de s'exprimer». Le Snechu, a-t-elle encore ajouté, continuera à se battre pour accéder à cette progression et éviter les blocages et arriver à la normalisation des hospitalo-universitaires. Pour le secrétaire général du Snechu, le Pr Réda Djidjik, «le syndicat porte toujours les mêmes valeurs et nous continuerons dans la même lignée. Celle de défendre la corporation dans toute sa globalité. Durant des années, nous avons milité pour nos droits. Il y a eu des acquis et il reste encore des choses à arracher». Et d'évoquer le problème épineux qui partage aujourd'hui la corporation, à savoir le départ à la retraite des chefs de service à l'âge de 65 ans comme cela est proposé par le ministère de la Santé. «Le départ à la retraite ne doit pas être un tabou. Nous sommes des professeurs chefs de service, nous demandons aux pouvoirs publics de fixer l'âge du départ à la retraite pour notre corporation comme tous les autres secteurs et surtout de revoir les modalités de base de calcul des retraites des hospitalo-universitaires. Lesquels n'ont au bout du compte que 55% de leurs salaires alors que tous les travailleurs algériens partent à la retraite avec 80%. C'est une injustice.» Notre souci, a-t-il poursuivi, est aussi de normaliser la carrière hospitalo-universitaire. «Il y a de nombreux jeunes maîtres assistants et professeurs qui aspirent aux postes supérieurs. Pourquoi ne pas leur permettre cette progression. Nous devons le respect à nos aînés que nous continueront à défendre pour une pension de retraite digne. Nous n'avons pas demandé leur départ de l'hôpital, mais juste une fin de fonction à la chefferie de service à 65 ans, comme cela se fait partout ailleurs dans le monde», a encore indiqué le Pr Djidjik, en précisant que sur les 4000 hospitalo-universitaires, seulement 4% arrivent à l'âge de la retraite. Pour le Pr Belhadj, «la mise à niveau est une réalité que nous devons tous accepter. Il n'est pas normal qu'en 45 ans, il y ait eu seulement 3 concours. Nous demandons la régularité de ces concours, une progression universitaire et une normalisation de carrière pour laquelle il est impératif de fixer une fin».