Barzakh en 2008 et réédité en 2010 aux éditions Jigal, de Adlène Meddi, sont des romans exclusivement écrits par des auteurs méditerranéens et sélectionnés par le directeur artistique et partenaire Gilles Del Pappas de l'Association Cours Julien à Marseille (France). Le Prix marseillais du polar, dont c'est la 13e édition, est une distinction littéraire dédiée au roman noir et œuvres policières, décerné par un jury populaire de lecteurs. Les auteurs concourant pour ce prix seront présents, le 18 juin prochain, à Marseille. Et chacun sera jugé pour avoir potentiellement écrit le meilleur ouvrage de l'année. Le lauréat du prix 2016 recevra un chèque remis par un mécène du jury. La remise de la récompense au lauréat se fera à la fin d'une délibération publique. L'Association Cours Julien a été créée en 2004 et récompense une œuvre publiée dans l'année ou pas, suivie d'une rencontre-dédicace des auteurs présents. Ce sont 10 auteurs invités à concourir qui seront lus par un jury populaire, sélectionné sur lettre de motivation envoyée à l'Association Cours julien. 7 jurés auront le privilège de lire les 10 livres des auteurs et choisir celui qui remportera le prix. La remise du prix est théâtrale grâce à la participation de dix avocats du Barreau de Marseille et au décor installé en forme de salle de tribunal. Chaque avocat aura à défendre l'auteur qui lui sera attribué. C'est au cours d'une plaidoirie de cinq minutes que l'avocat prendra la défense de son client. Il devra persuader le tribunal composé du bâtonnier du barreau de Marseille et de deux organisateurs de l'association que c'est son client qui a écrit le polar du Prix marseillais du polar. Ce procès se passe en place publique. Le pitch du polar La Prière du Maure ? Alger, les années 2000, l'hiver. Un jeune homme disparaît. «Pour régler une dette», Djo, commissaire à la retraite — forte tête, solitaire — reprend du service, réactive ses réseaux et se lance à sa recherche. Mais très vite les pistes se brouillent et l'enquête devient une inquiétante course contre la mort, où tous les fantômes d'une époque que l'on croyait révolue ressurgissent. Supplique d'un mort… très vivant Empruntant au polar certains de ses codes, Adlène Meddi alterne sécheresse de style, dialogues percutants et échappées poétiques, et met en scène des personnages pris au piège d'une ville glauque et fantasmagorique, sur fond de terrorisme, de complot politique, d'illusions perdues et d'amour impossible. Extrait : «Le cortège des berlines blindées serpentait dans la nuit et le brouillard. A travers les roseaux muets suintaient les lumières des phares. Faisceaux jaunes mordant l'obscure vapeur des enfers…Et Dieu lui-même semblait avoir déserté…»