Le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, a affirmé hier qu'il aurait été impossible d'atteindre un accord sur la Syrie sans l'assistance de la Russie. Washington et Moscou ont annoncé, lundi, un accord de cessez-le-feu en Syrie, qui a été validé par le gouvernement et l'opposition syriens, pour tenter de mettre fin aux hostilités nées d'un conflit qui dure depuis près de cinq ans. «Je ne pense pas qu'on aurait atteint un accord sur la Syrie sans la coopération de la Russie», a déclaré M. Kerry lors d'une intervention auprès du comité des Affaires étrangères du Sénat américain. En effet, John Kerry et son homologue russe, Sergueï Lavrov, ont discuté samedi et dimanche par téléphone de la «coopération pratique» à adopter sur la Syrie entre Moscou et Washington, pour finalement arriver à un terrain d'entente. Selon le plan établi, toute partie engagée dans le conflit syrien devait déclarer au Kremlin ou à la Maison-Blanche son engagement concernant le cessez-le-feu au plus tard samedi à 12h (heure de Damas). L'accord exclut les groupes terroristes, notamment l'organisation autoproclamée Etat islamique (EI/Daech) et Al Nosra (branche syrienne d'Al Qaîda). Damas a déjà annoncé qu'il acceptait la proposition sur la cessation des hostilités en Syrie mais qu'il continuerait à combattre les groupes terroristes exclus de l'accord.