Aucune enquête «précise» sur le phénomène de la consommation de drogue en milieu scolaire n'a été menée dans les établissements scolaires. Sans démentir avoir été destinataire d'un rapport des services de sécurité, comme l'ont rapporté des médias dans leur édition d'hier, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a rappelé les exigences d'une enquête sur ce phénomène. «Pour avoir un taux sur le phénomène, il faut une méthode scientifique avec un échantillon représentatif. Il n'y pas d'enquête précise dans les établissements scolaires. Ceci dit, il faut sensibiliser sur ce phénomène car un seul élève touché nous alerte», a indiqué, hier, Mme Benghebrit, en marge de la réunion des collèges des inspecteurs. Interrogée sur les «tracasseries» rencontrées concernant l'établissement des cartes d'identité biométriques pour les candidats au baccalauréat, Mme Benghebrit a indiqué s'être entretenue avec son collègue au gouvernement, pour permettre une meilleure concertation entre les directions de l'éducation et les services locaux du ministère de l'Intérieur. «L'anarchie rencontrée dans certains établissements sera dépassée à travers la régulation et un calendrier», tient à rassurer la ministre. Le calendrier des concours de recrutement des enseignants n'a pas encore été définitivement fixé. La ministre s'est contenté de redonner le même délai — fin mars — tout en précisant que ses services devraient avoir «dans une semaine» la réponse des autres directions (Fonction publique) concernant le nombre de postes à pourvoir et les nouvelles spécialités. S'agissant des contractuels, Mme Benghebrit s'en tient à une même position : aucune titularisation en vue. «Les contractuels, recrutés pour assurer la continuité de l'enseignement et permettre une égalité entre tous les apprenants, ont une expérience qui leur permettra de passer le concours écrit», estime-t-elle. Interrogée sur le choix de la graphie dans l'enseignement de tamazight, Mme Benghebrit s'en remet aux recommandations de la future académie de langue amazighe. «L'enseignement de tamazight est présent dans 28 wilaya. Le secteur n'a fait aucun choix entre les caractères utilisés sur le terrain (tifinagh, arabe, latin). Nous attendons l'installation d'une académie et à ce moment-là nous appliquerons ses recommandations», précise-t-elle. La ministre a réuni, hier, les représentants des collèges des inspecteurs installés depuis octobre dernier à travers toutes les directions de l'éducation du pays (50). Les représentants de ces organes devaient faire le bilan du premier trimestre et développer, comme l'a souligné la ministre lors de son allocution, des perspectives de travail. Mme Benghebrit a insisté sur la formation des inspecteurs afin de permettre à l'école algérienne de s'inscrire dans le plan d'action de l'Unesco 2030, afin d'aller vers «une éducation de qualité, inclusive et équitable et un apprentissage tout au long de la vie pour tous».