«Initier, élargir, renforcer», c'est par ces trois mots d'ordre que la ministre synthétise sa stratégie de gestion de la nouvelle année scolaire, dont le coup d'envoi sera donné demain. Benghebrit annonce par ailleurs que le premier cours sera dispensé au premier jour de la rentrée. Celle-ci «nous l'avons préparée depuis le mois d'avril», a-t-elle précisé. C'est le souhait émis par la ministre de l'Education nationale. Pour atteindre cet objectif, Mme Benghebrit a insisté pour que le premier cours soit donné le premier jour de la rentrée. «Nous avons préparé la rentrée depuis le mois d'avril dernier et des mesures concrètes ont été prises pour que tout soit prêt», a-t-elle indiqué jeudi matin sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Les concours de recrutement, les examens professionnels, la distribution des 3 000 DA pour les enfants nécessiteux, ainsi que la distribution des livres scolaires… tout a été fait au mois de juillet dernier. Une organisation qui suscite l'optimisme de la première responsable du secteur quand à la réussite de cette rentrée qu'elle synthétise dans trois verbes d'action à savoir «initier, élargir, renforcer». Pour le premier, il est question d'«initier une gestion adaptée du temps scolaire, la numérisation du secteur, la mise en place d'un dispositif qui est le collège inspectoral, de nouvelles méthodes de lutte contre l'échec scolaire et un accent sur la problématique de la remédiation», a-t-elle expliqué. Le deuxième point de cette stratégie se résume à l'élargissement du préscolaire car «il fait partie fondamentalement de la problématique de l'équité», a-t-elle assuré. Il est suivi de l'élargissement de l'enseignement de tamazight, ainsi que la création d'une association de parents d'élèves dans chaque établissement scolaire. Dans la troisième action, Mme Benghebrit parle de renforcer la concertation avec les partenaires, les langages fondamentaux au niveau du primaire, l'enseignement des langues étrangères notamment au sud du pays, ainsi que le renforcement des capacités du secteur dans l'ingénierie de l'information. Aucune autre nouveauté n'est pour l'heure prévue pour cette année qui verra la rentrée de plus de huit millions d'élèves tous paliers confondus. Les manuels scolaires seront les mêmes que ceux de l'année dernière. Ils seront agrémentés d'un seul nouveau livre qui est celui de l'informatique. L'autre priorité de Mme Benghebrit est la récupération de tous les instituts de formation des enseignants. «Nous avons commencé par la formation des inspecteurs avec l'organisation en cours d'au moins trois séminaires sur notamment l'évaluation pédagogique des matières, la problématique du curriculum, et un séminaire sur la problématique de l'écriture», a-t-elle indiqué tout en assurant que le déficit en matière d'enseignants pourrait être comblé. «Le nombre de postes vacants a été évalué à plus de 19 000 enseignants et nous avons plus de 520 000 candidats à ces postes. Nous allons pouvoir subvenir aux besoins en terme de poste d'enseignant sauf que certains postes seront toujours réservés à des contractuels». Evoquant enfin l'échec scolaire qui touche près d'un demi-million d'élèves, la ministre a insisté sur l'importance de la formation professionnelle. «Il n'y a aucun élève qui est mis à la porte. Ce sont des orientations que nous donnons pour ceux dont les aptitudes sont concentrées sur des formations qu'ils pourront trouver dans ces centres. L'échec scolaire n'est pas une fatalité, nous avons le devoir d'accompagner les enseignants dans l'identification des difficultés des élèves et de construire une pédagogie qui accompagne et diagnostique les erreurs pour pouvoir y remédier là où il faut», a précisé la ministre. Une remédiation qui doit être, cette année, spécifique et individualisée, selon Mme Benghebrit.