Presque un an après la signature de l'Accord d'Alger par le gouvernement malien et la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) le 15 mai 2015, le chemin vers la paix peine à se dessiner. La semaine dernière, le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, ainsi que des membres de son gouvernement ont eu des entretiens avec la CMA afin d'avancer dans le processus de paix. Ces rencontres ont débouché sur d'importantes décisions, notamment l'organisation d'un forum pour la paix et la réconciliation au Mali, prévu du 27 au 30 mars 2016 à Kidal, qui clôture le processus d'Anefis, ainsi que l'adoption d'un chronogramme s'étalant sur deux mois afin de renforcer la paix par la mise en place d'autorités intérimaires, de placer un dispositif de sécurité commun (dans le Nord également) pour contribuer à la protection des personnes et des biens et la libre circulation des personnes au Mali. Une autre initiative est au programme : l'accélération de la mise en œuvre des différentes dispositions de l'Accord par l'adoption des textes afférents à la préparation des élections. Ceci dit, le plus important est «la concrétisation urgente du cantonnement des combattants» et le lancement du processus de désarmement, de démobilisation et de désinsertion.