Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), ainsi que des producteurs non OPEP devraient se réunir le 20 mars ou au plus tard la première quinzaine d'avril, pour de nouvelles discussions sur le gel de la production de pétrole. Une rencontre qui ira dans le même sens que le récent accord signé à Doha entre l'Arabie Saoudite, la Russie et le Qatar. Selon l'agence de presse britannique Reuters, le ministre nigérian, qui est aussi président de l'OPEP, a annoncé, jeudi, la tenue prochaine de cette rencontre au cours d'une conférence à Abuja. Emmanuel Ibe Kachikwu a estimé qu'il «commence à observer une remontée très lente du prix du brut. Mais avec la réunion que nous prévoyons — elle devrait avoir lieu en Russie, entre producteurs OPEP et non OPEP, vers le 20 mars —, on devrait assister à un mouvement spectaculaire des prix», en précisant que Russes et Saoudiens seront de la partie. «Tout le monde revient à la table», a-t-il déclaré. Il est vrai que les cours du brut n'arrivent toujours pas à atteindre le seuil des 40 dollars, mettant de nombreux pays producteurs de pétrole dans de sérieuses difficultés financières. Une situation qui pousse les pays producteurs, et même les membres les plus récalcitrants de l'OPEP, à faire un geste pour apaiser les marchés. L'accord signé à Doha entre la Russie, l'Arabie Saoudite, le Qatar et le Venezuela portant gel des niveaux de production va justement dans ce sens. L'objectif est aujourd'hui d'atteindre le seuil des 50 dollars. Le ministre nigérian du pétrole a, dans ce sens, précisé que les producteurs de pétrole seraient «très satisfaits d'un prix de 50 dollars, il serait applaudi», ajoutant que «c'est notre objectif ». Il faut néanmoins préciser que si les différents protagonistes sont d'accord sur le principe, quelques détails relatifs au lieu et à la date de cette réunion demeurent un objet de discussions. C'est ainsi que le ministère russe de l'Energie s'est déclaré prêt à participer à ces négociations, si ce n'est que la date et le lieu n'ont pas encore été décidés. Pour sa part, un délégué de l'OPEP, interrogé par Reuters, a précisé que les pays du Golfe préféreraient que les discussions aient lieu au cours de la première quinzaine d'avril. Il n'en demeure pas moins que l'élargissement de l'accord sur le gel de la production constitue une première étape devant mener à une intervention concrète sur le marché dans le sens d'une réduction de la production. L'Arabie Saoudite souhaite, d'abord, s'assurer que la Russie respecte bien l'accord sur un gel de la production à ses niveaux de janvier. Il reste, cependant un dossier épineux à gérer. Celui de l'Iran, qui souhaite augmenter rapidement sa production pour remédier au manque à gagner et reprendre les parts de marchés perdues à la suite des sanctions imposées dans le cadre du dossier du nucléaire. En tout état de cause l'espoir de parvenir prochainement à un accord pour la stabilisation des prix du brut continue à porter le marché. Hier, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait, vers 11h GMT, 37,16 dollars à la Bourse de Londres. Soit une hausse de 9 cents par rapport à la clôture de jeudi. A New York, le baril de WTI gagnait également 9 cents à 34,66 dollars.